La Bourse européenne revient à Bruxelles après 30 d’absence
Près de 3 400 personnes étaient présentes à la 57e édition de la bourse européenne des grains. L’occasion de brosser l’actualité de la filière grains entre les opérateurs.
Près de 3 400 personnes étaient présentes à la 57e édition de la bourse européenne des grains. L’occasion de brosser l’actualité de la filière grains entre les opérateurs.
Visage à la fois creusé par la fatigue et illuminé par un sourire, Jean Maertens, président de la Bourse européenne de commerce des grains, savoure. Les allées de l’Entrepôt Royal au nord de Bruxelles, où se déroulait la 57e édition de la bourse européenne les 12 et 13 octobre, étaient bien remplies. Les organisateurs avaient vu grand, le local faisant un peu plus de 8 000 m2. « Cela faisait 30 ans qu’on n’avait pas vu de bourse européenne des grains à Bruxelles. […] Le premier jour, un petit mille participants était présent. Sur les deux jours, on décompte aux alentours de 3 400 personnes. C’est un plaisir de voir tout ce monde », se réjouit le président. À l’entrée du site se dressait un portrait de Johan De Roo, ancien négociant chez Roulers, et ancien président de la Commission de la Bourse de Commerce de Bruxelles, décédé cette année. Jean Maertens a tenu à lui rendre hommage : « il avait travaillé avec moi sur l’organisation de cet événement. C’est un peu son héritage ».
Des opérateurs relativisent les chiffres de Saipol
Les bourses sont le lieu propice pour échanger sur l’actualité de la filière grains, notamment la filière oléagineuse. L’annonce de Saipol du 6 octobre, qui projette une baisse de sa consommation de graine de colza français de 1 Mt entre 2017 et 2018, fait débat. Bon nombre d’opérateurs présents jugent ces chiffres un peu alarmistes. « La baisse des taxes sur l’importation de biodiesel argentin décidée par Bruxelles fin septembre n’a pas engendré d’effondrement des prix sur Euronext, signe que malgré la concurrence argentine, la demande est toujours là. De plus, les marges des triturateurs se sont améliorées », juge un analyste anonyme. « Le sud de l’Europe risque d’être plus touché par ces importations d’origine argentine », estime un autre participant de la bourse. Les prochaines semaines permettront d’y voir plus claire.