Jean-Michel-Soufflet reçu au ministère de l'Agriculture par Stéphane Le Foll
C'est dans le contexte de la campagne 2016/2017, avec « des niveaux de prix très faibles, une forte chute des rendements, et une qualité décevante » que, suite à la demande du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, Jean-Michel Soufflet s'est rendu mercredi 31 août rue de Varenne.
Mesures d'urgence et structurelles
Au terme d'une rencontre d'un peu plus d'une heure, le président du directoire du groupe Soufflet a présenté au ministre quelques propositions pour faire face à « la diminution de 30 à 40 % du chiffre d'affaires des filières céréalières en France qui devrait affecter dès 2016 l'ensemble de l'écosystème agricole », selon un communiqué du 1er septembre. Sur le plan conjoncturel, le patron du géant céréalier a proposé : la mise en place d'une « dérogation sur les délais de paiement fixés par la LME au sein de la filière cé-réalière pour assouplir la trésorerie des agriculteurs et de leur fournisseur », le lancement, avec les banques d'un « plan de trésorerie permettant aux agriculteurs de contracter un prêt à court terme de 500 à 700 €/ha à taux nul, et garanti par la BPI, et de reporter leurs échéance de prêt en fin de tableau d'amortissement », et la « suppression définitive de la C3S ». Au-delà de la crise actuelle, Jean-Michel Soufflet a aussi demandé au ministre quelques mesures à dimension plus structurelles « pour renforcer à terme la compétitivité des filières céréalières françaises » en mettant en particulier l'accent sur « la transformation technologique de l'agriculture française », « la capacité de stockage et l'amélioration du réseau de transport des céréales françaises », et «le renforcement de la qualité (protéine notamment) des céréales françaises », indique le communiqué de Soufflet.