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Halte aux restrictions de circulation !
Les restrictions de circulation entraînent des risques pour les animaux car les capacités de stockage d’aliments des éleveurs sont souvent faibles. Snia et Coop de France Nutrition animale demandent une dérogation permanente.
Mai 2013 sera un cauchemar pour les livraisons d’aliments pour animaux. Deux jours fériés se succèdent en semaine 19. Un exemple qui pointe l’impact des restrictions de circulation et explique la demande de dérogation, émise par les syndicats Snia et Coop de France Nutrition animale. Ils ont édité le 24 janvier, une plaquette commune sur la « circulation des aliments pour animaux, un acte prioritaire ». Elle présente les spécificités des véhicules (citernes compartimentées, essieux vireurs pour les accès difficiles dans certaines cours de ferme…) comme les pratiques. Ainsi, les éleveurs fractionnent leurs commandes, en fonction de leur capacité de stockage, souvent faible, des besoins nutritionnels spécifiques au stade physiologique des animaux et de la sécurité sanitaire des aliments (reprise d’humidité, température…). Rares sont les livraisons de camions complets. « Le fabricant d’aliments optimise le trajet de ses livraisons. Lors d’une tournée, il approvisionne plusieurs élevages. Cette optimisation par le choix de l’itinéraire permet de réduire le nombre de véhicules et de limiter les kilomètres parcourus, la consommation de carburants et l’usure du matériel », expliquent les syndicats. Or, les restrictions de circulation entraînent de vrais risques de rupture d’approvisionnement et, donc, des risques de mortalité ou au moins de perturbation de la croissance des animaux. « Barrières de dégel, restriction de circulation cinq samedis en période estivale et cinq samedis d’hiver pour la région Rhône-Alpes, interdiction de rouler les dimanches et jours fériés, sans compter les interdictions ponctuelles et locales : nous demandons à ce que nos livraisons soient reconnues comme un acte prioritaire. Nous souhaitons obtenir une dérogation permanente face à ces restrictions, et l’harmonisation des arrêtés relatifs aux barrières de dégel pour permettre, au moins, que les véhicules circulent à mi-charge » détaille Stéphane Radet (Snia).