Grandes cultures : redressement "spectaculaire" du revenu
C'est pour les exploitations de grande culture que les résultats sont les plus favorables. Le redressement est jugé « spectaculaire » par les statisticiens. La volatilité des prix frappe de plein fouet, notamment en raison des sècheresses et baisses de production dans l'Est de l'Europe. Du coup, le résultat par actif non salarié aurait augmenté de 177% pour les céréaliers et producteurs d'oléoprotéagineux. Néanmoins, si l'on calcule en moyenne triennale, c'est plutôt une baisse de 12% qui est constatée.
La viticulture, pour sa part, reste dans une situation délicate. Le volume vendangé a diminué et le revenu n'est sauvé, pour les producteurs de vins courants, que par une réduction du coût des intrants. Le revenu de la viticulture d'appellation est en baisse de 7% tandis que celui des producteurs d'autres vins, durement touchés les années précédentes, s'amélioreraient mais resteraient faibles, notamment en Languedoc Roussillon. A son tour, la récolte de fruits a été faible ce qui a permis de maintenir des prix en hausse par rapport à 2009. Le revenu s'améliore sur 2010 mais sur trois ans, l'évolution est en baisse. Même chose en maraîchage : la plus faible production a permis de maintenir des prix. Autant de secteurs qui affichent une bonne santé en 2010. Mais cela cache une évolution bien moins favorable à moyen terme. Globalement, les chiffres montrent que le revenu moyen des années 2008-2009-2010, pour l'ensemble des agriculteurs, déduction faite de l'inflation, est à peine supérieur à celui de 1992. C'est particulièrement vrai de secteurs comme l'élevage de porcs.