Aller au contenu principal

Grandes cultures : nouveau recul des superficies semées sous maïs

Selon le ministère de l’Agriculture, les surfaces de maïs grain, estimées à 1,5 Mha, seraient en retrait de 7 % par rapport à celles récoltées en 2005.

POUR LA DEUXIEME année consécutive, la sole semée en maïs diminuerait. La baisse devrait être sensible mais moins marquée qu’en 2005. En revanche, les surfaces de céréales à paille seraient en hausse par rapport à 2005, grâce à l’augmentation des superficies d’orge et de blé dur. Celles sous blé tendre seraient stables, sous triticale en léger repli pour la première fois depuis 2001. Le colza, en hausse dans presque toutes les régions, enregistrerait une nette progression. Les superficies de tournesol seraient stables, celles de protéagineux, betteraves et pommes de terre de conservation diminueraient.

La sole de maïs grain diminue

Selon le Service central des enquêtes et des études statistiques (Scees) du ministère de l’Agriculture, la sole de maïs grain, estimée à 1,50 million d’hectares (Mha), serait en retrait de 7 % par rapport à celle récoltée pour le grain en 2005 et se situerait 13 % en dessous de la moyenne quinquennale. Les surfaces avaient déjà perdu 9 % en 2005. Les baisses les plus fortes concerneraient la Bretagne et le Poitou-Charentes. Elles seraient moins marquées en Midi-Pyrénées, dans le Centre, les Pays-de-la-Loire et en Rhône-Alpes, et très limitées en Aquitaine et en Alsace. Le sorgho, avec 54.000 ha, gagnerait 7 % par rapport à 2005, mais resterait inférieur de 9 % à la moyenne quinquennale. En Midi-Pyrénées, qui cultive près de la moitié des surfaces, la hausse serait équivalente à la croissance nationale.

Avec 4,87 Mha, la sole de blé tendre serait stable et dépasserait de 3 % la moyenne 2001-2005. Elle diminuerait un peu dans le Centre, les Pays-de-la-Loire (-2 %) et la Champagne-Ardenne (-1 %), serait stable en Picardie et gagnerait 2 % en Poitou-Charentes, où les surfaces de maïs diminuent nettement. La sole de blé dur serait en hausse de 6 % par rapport à 2005 et se situerait 23 % au-dessus de la moyenne quinquennale. La hausse serait très nette dans le Centre (+19 %), mais plus limitée en Midi-Pyrénées (+1 %). En revanche, la sole perdrait 4 % en Languedoc-Roussillon.

La sole d’orge d’hiver, estimées à 1,11 Mha, serait en hausse de 5 % par rapport à 2005. Elle augmenterait dans toutes les régions sauf en Champagne-Ardenne où elle serait stable. Elle gagnerait 10 % dans le Centre, première région productrice, 5 % en Lorraine et 4 % en Bourgogne. Avec 524.000 ha, la sole d’orge de printemps serait à nouveau en baisse. Elle diminuerait de 4 % par rapport à 2005, et serait inférieure de 10 % à la moyenne quinquennale. Ce recul serait moins marqué qu’au niveau national dans le Centre (-2 %). La sole gagnerait 2 % en Champagne-Ardenne, première région productrice.

La sole de triticale, en baisse pour la première fois depuis 2001, perdrait 2 % par rapport à 2005, mais resterait supérieure de 11 % à la moyenne des cinq dernières années. La baisse serait assez nette dans les Pays de la Loire (-6 %) et en Bretagne (-5 %), où les surfaces avaient déjà perdu 12 % l’an dernier. La diminution serait plus limitée en Midi-Pyrénées (-3 %) et la sole serait en hausse en Auvergne (+1 %). En baisse de 2 % par rapport à 2005, les surfaces en avoine se situeraient 15 % en dessous de la moyenne quinquennale. A l’inverse, la sole de seigle gagnerait 1 % et dépasserait la moyenne quinquennale de 6 %.

Le colza gagne du terrain

La sole de colza enregistrerait une hausse de 7 % par rapport à 2005. Estimée à 1,31 Mha, elle dépasserait la moyenne quinquennale de 18 %. Dans le Centre et en Bourgogne, la sole gagnerait 5 %. La hausse atteindrait 7 % en Lorraine, mais les surfaces diminueraient de 1 % en Champagne-Ardenne. La sole de tournesol serait équivalente à celle récoltée en 2005 et serait un peu inférieure à la moyenne quinquennale. Les surfaces seraient en hausse en Poitou-Charentes mais diminueraient en Midi-Pyrénées. La sole de soja perdrait 8 % par rapport à 2005 et serait nettement en-dessous de la moyenne 2001-2005 (-32 %). La baisse serait marquée en Midi-Pyrénées (-8 %), première région productrice.

La sole de pois serait en retrait de 8 % par rapport à 2005. Elle perdrait 17 % en Champagne-Ardenne, 12 % dans le Centre et 11 % en Picardie mais serait en hausse de 6 % en Ile-de-France. A 98.000 ha, la sole de féverole serait en repli pour la première fois depuis dix ans (-2 %). Elle resterait toutefois 29 % au-dessus de la moyenne 2001-2005. La sole de lupin diminuerait de 5 %.

Le maïs fourrage en léger retrait

Les superficies sous betteraves diminueraient pour la quatrième année consécutive : avec 373.000 ha, elles perdraient 2 % sur 2005. Les surfaces diminueraient en Picardie mais seraient en hausse en Champagne-Ardenne. La sole de pommes de terre de féculerie serait en hausse de 2 %. Celle de pommes de terre de conservation perdrait 2 %. La baisse serait du même ordre dans le Nord-Pas-de-Calais mais les surfaces seraient stables en Picardie.

Avec 1,37 Mha, les surfaces en maïs fourrage diminueraient de 1 % par rapport aux surfaces de maïs récoltées pour l’ensilage en 2005. Elles seraient inférieures de 5 % à la moyenne quinquennale. Selon le Scees, les surfaces en jachère agronomique diminueraient de 2 %. Elles seraient inférieures de 1 % à la moyenne quinquennale.

Une situation météorologique favorable aux cultures

Les réserves utiles des sols sont inférieures aux normales des Ardennes au Loir-et-Cher, sur le nord de la Lorraine ainsi que de l’Aquitaine aux Alpes-Maritimes et sur le flanc sud du Massif central. Le niveau des réserves utiles des sols est supérieur à la normale dans le reste de la France.

La météorologie est favorable aux grandes cultures en place et a permis de rattraper en partie le retard causé par le froid du mois de mars. Les semis de maïs débutent dans de bonnes conditions.

Les plus lus

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Drapeau du Maroc posé sur un bureau.
Commerce français de céréales : quel bilan tirer de la rencontre officielle France-Maroc ?

L'expert d'Intercéréales Yann Lebeau avertit qu'en termes commercial, la visite du président de la République française…

Un graphique sur écran noir.
Blé et Maïs : « L’offre décroît et la demande n’est pas très dynamique... avec des stocks de report prévus à 584 Mt », selon le CIC

Alexander Karavaytsev, économiste du Conseil international des céréales (CIC), dispose d’une vision très prudemment haussière…

Blé en Ukraine : le commerce et la production s’en sortent bien, rapporte Fastmarkets

Les coûts du Fobbing ont baissé en Ukraine, revenant à des niveaux proches de ceux observés avant la guerre début 2022.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne