Fret ferroviaire : hausse des tarifs d’usage des voies de service dès 2018
Si les entreprises ferroviaires sont directement touchées par le renchérissement de la tarification des voies de service, les chargeurs en subiront les contrecoups.
« Un des freins au développement du fret ferroviaire en France — au-delà de la hausse incessante des prix de péage et de la mauvaise qualité d’accès au réseau — réside dans le manque d’entretien des voies de service, qui présentent un coût d’accès démesuré par rapport au temps réel d’exploitation faite par les entreprises ferroviaires et des contraintes de gestion non justifiées », a déclaré Pascal Sainson, président de l’Association française du rail (Afra), à l’occasion de la Journée Fret ferroviaire et OFP 2017 du 15 novembre à Levallois-Perret. Et ce, d’autant que SNCF Réseau envisage de « relever les tarifs d’usage de ces voies de service pour viser la couverture des coûts de maintenance/exploitation de celles utilisées par les entreprises ferroviaires », comme l’a indiqué Nicolas Fourrier, son directeur Marketing et commercial. Il faut dire que « la situation des 12 000 km de voies de service [définies comme les "voies autres que les voies principales" du réseau ferré français] rappelle celle des capillaires en 2013 », selon Objectif OFP.
Vers un doublement du coût d’ici 2019
« La tarification pour les voies de service proposée pour 2018, de 24 €/km/j (contre 18 €/km/j actuellement), sera portée à 37 €/km/j pour 2019 sur les 34 principaux sites de triage sous réserve de validation par l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières », précise Nicolas Fourrier. Dans ce contexte, Éric Debrauwere, président de RégioRail, demande à SNCF Réseau de « discuter avec les opérateurs d’une tarification supportable et de ses modalités ». Quant à l’Afra, elle propose de « confier la gouvernance des voies de service à l’opérateur local, pour réduire significativement les coûts de maintenance ».