FranceAgriMer positif sur la campagne céréales
Le bilan céréalier 2016/2017 du conseil spécialisé de FranceAgriMer au 11 janvier est meilleur qu’attendu, certains pronostics ayant été déjoués sur les marchés.
À l’exportation de blé tendre, la France ne s’en sort pas si mal, après l’accident qualitatif subi. Le stock de report est normal, à 2,64 Mt, près de la moyenne des cinq ans, a noté Olivia Le Lamer, chef de l’unité Grandes cultures, présentant le bilan céréalier de FranceAgriMer. « Mois après mois, il se confirme que nous pourrons exporter 4 Mt, et l’import culmine à 0,7 Mt », confirme Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière. Signe que le marché intérieur sait travailler avec les blés produits.
Les embarquements de blé tendre vers les pays tiers sont à 2,4 Mt (+0,1 Mt sur décembre), en recul sur le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. « L’Algérie est le nœud de ce qu’on fera vers les pays tiers cette campagne, estime Olivia Le Lamer. Or, les concurrents américains ne se sont pas massivement imposés. » La vente de 96 000 t au Yémen est une surprise, due à des soucis logistiques ailleurs. Côté utilisateurs, l’amidonnerie recule de 50 000 t, ramenée à sa part de 2014/2015.
En orge, 0,944 Mt partent vers les pays tiers (-65 % sur un an), en fort recul sur la Chine (-85 % sur un an). Il y a moins de disponible brassicole (-60 000 t) à exporter vers le nord de l’UE, et des difficultés logistiques dans plusieurs pays. En revanche, le Maroc a pris 53 % d’orge en plus. Le stock fin de campagne est revu à 1,99 Mt (1,91 Mt en décembre). Le total exporté est de 2,77 Mt.
Utilisations Fab en blé, orge, maïs : 9 Mt.
En maïs, FranceAgriMer a révisé en baisse de 200 000 t le potentiel de collecte des régions, à 10,23 Mt. L’amidonnerie utilisera 20 000 t de moins. Le poste export UE est modifié à la marge. Les basses eaux en Allemagne n’ont pas créé d’opportunités. Quant au stock de fin de campagne 2016/2017, il est évalué à 2,29 Mt (-180 000 t par rapport à décembre). A noter qu’en Fab, la permutation attendue entre blé et maïs n’a pas eu lieu. Le maïs est perçu comme plus compétitif, et la grippe aviaire réduit les besoins.
En blé dur, les Fab utiliseraient 50 000 t de moins, réaffectées à l’export UE. L’hypothèse de 200 000 t de novembre ne se réaliserait donc pas.