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Évolution des cours du SON FIN sur mai-décembre
NETTE HAUSSE. Sans aucun doute, les fabricants d’aliment du bétail et autres opérateurs utilisant les issues de meunerie ont-ils pu remarquer la progression marquée des cours des sons et remoulages, surtout depuis la fin d’année passée. La revalorisation des cours s’est surtout fait sentir à partir du mois d’août 2006. En six mois, d’août 2006 à janvier 2007, les cours du son fin se sont renchéris de 35,2 euros, pour atteindre 95,25 €/t en décembre et 103,5 €/t en moyenne sur le mois de janvier. Certes, l’année 2005 avait montré une similitude de tendance en fin d’année, mais les prix avaient davantage subi des ajustements liés à quelques soubresauts de la demande, plutôt qu’à un décalage entre offre et demande.
Demande favorisée par la fermeté des cours des céréales depuis le début de la campagne
En réalité, ce sursaut marqué des cours — consécutif à un véritable intérêt acheteur et à une raréfaction des offres — n’est pas anodin. Avec la hausse des cours des principales céréales enregistrée depuis l’été 2006, on note que la demande s’est détournée des principales matières premières céréalières vers les issues, faute de trouver de la marchandise à meilleur prix et d’intérêt nutritionnel, ailleurs. D’autre part, les opérateurs de la filière ont pu constater une activité en meunerie pas particulièrement vigoureuse, ce qui a pesé sur les disponibilités. Certains contrats ont même du être annulés sur le disponible, faute d’offres. En conséquence, les prix ont flambé et continuent encore à grimper. Malgré cette hausse régulière, les sons restent encore compétitifs et sont donc recherchés. La raison est que les prix des céréales, malgré un certain relâchement depuis l’automne, restent sur des bases de prix fermes, voire haussiers d’une semaine sur l’autre. Les tourteaux de colza, de soja ou de tournesol, traditionnellement utilisés en alimentation animale, se sont également renchéris et restent à un niveau haut perché. De ce fait, ils ne sont pas plus compétitifs. Les issues de meunerie et en particulier les sons, sont donc assez difficilement remplaçables. Par ailleurs, les rations des fabricants étant pré-établies et se devant de respecter certains taux (de protéines, de lipides...), il est difficile de trouver un produit de substitution avec les mêmes intérêts nutritionnels. Tout en sachant que modifier les formules s’avèrerait également coûteux…