BLÉ TENDRE
Entre incertitude et rétention, l'activité reste extrêmement réduite en orge et en blé
Les prix du blé tendre ont marqué une baisse cette semaine. L'importance des volumes attendus pour cette campagne, malgré la faiblesse des quantités françaises, ont fait reculer les prix sur le marché à terme US et en sympathie avec ceux observés sur Euronext. La Commission européenne a corrigé son estimation de la récolte de blé 2016 dans l'UE à 133,23 Mt.
Logiquement, les exportations vers pays tiers ont aussi été revus à la baisse à 25 Mt et le stock à 8,03 Mt. Côté mer Noire en revanche, les volumes devraient être au rendez-vous, notamment en Russie. Au 1er septembre, 92,2 Mt de céréales étaient récoltées sur 32,6 Mha, soit 69 % des surfaces, selon le ministère de l'Agriculture (72 Mt sur 27,1 Mha en 2015), dont 61,8 Mt de blé sur 20,1 Mha, soit 72,6 % des surfaces. L'activité sur le marché hexagonal reste limitée par l'indécision qui règne au regard des qualités et par la réten-tion des vendeurs. Les fabs du bétail procèdent à quelques achats et s'intéressent aussi aux blés étrangers de plus en plus compétitifs. Les meuniers sont quant à eux plus réservés même si les opérateurs notent un retour aux achats, notamment pour des blés régionaux. Echantillonnages et analyses permettent d'y voir un peu plus clair et de rassurer les meuniers qui se montrent plus enclins à acheter des blés locaux autour de Paris. Sur le portuaire, l'activité est au point mort. La demande sur le marché mondial est présente avec l'achat de 50.000 t de blé par la Jordanie et l'appel d'offres tunisien pour la livraison de 134.000 t de blé fourrager.