Des dégats en protéagineux
La période de gel de début février a entraîné des dégâts sur protéagineux, confirme la dernière note aux opérateurs de l’Unip. C’est dans l’Est de la France, où le froid a été le plus intense (-15°C à -20°C) et où les dégâts sont aussi graves sur céréales (Lorraine, Champagne-Ardenne, Bourgogne), que les dégâts sont les plus importants, avec une majorité de parcelles retournées. Ces trois régions représentaient 10.400 ha de pois d’hiver en 2011. La présence de neige a permis d’épargner en grande partie les régions du Sud-Ouest, de l’Ouest et une partie du sud du Bassin parisien (Eure-et-Loir). En Picardie, Ile-de-France et les secteurs de la région Centre où il n’y a pas eu de neige, les dégâts sont variables. Le climat sec n’a pas été favorable à la reprise. Dans l’Est de la France, les parcelles de pois d’hiver retournées sont en général remplacées par des pois. En Poitou-Charentes où des semis de pois de printemps ont eu lieu entre le 15 et le 20-25 janvier, juste avant le coup de gel, des pertes à la levée ont été signalées. Les semis de pois de printemps ont été effectués en majorité fin février dans l’Ouest, début à mi-mars en Bourgogne et dans le Centre, dans de bonnes conditions. Une enquête Agritel mi-mars auprès de 2.105 producteurs estimait à 25.000 ha la surface supplémentaire de pois et de féverole de printemps issue des ressemis sur 360.000 ha environ de céréales et colza retournés. Côté désherbage, des interventions sont à prévoir sur les parcelles où les plantes sont suffisamment vigoureuses. Mieux vaut attendre pour les parcelles très affaiblies par le gel.