Chute des exportations de maïs en 2015/2016 sur le port de Bordeaux
En baisse de 30 % par rapport à la campagne exceptionnelle de 2014/2015, les chargements de maïs se sont élevés à 797.000 t sur le dernier exercice commercial.
« Spécialisé dans l'exportation de maïs sous label Qualité classe A, le port de Bordeaux a enregistré une baisse de ses chargements en 2015/2016, en raison de rendements moins bons sur l'hinterland et de la concurrence des pays de la mer Noire, rendant la céréale française moins compétitive sur le marché international, explique Didier Domens, en charge de la filière Céréales du département du développement de Bordeaux Port Atlantique. Ce sont de fait la Russie et l'Ukraine qui font la pluie et le beau temps sur le marché du maïs à Bordeaux ! » En 2015/2016, le port de Bordeaux a exporté 1.218.512 Mt de céréales (contre 1.643.611 Mt en 2014/ 2015), dont 797.000 t de maïs (1.150.286 t), 273.756 t de blé (452.697 t), 13.903 t d'orge (27.759 t) et 11.143 t de sorgho (12.869 t). Si, sur la première moitié de la campagne, les chargements se sont élevées à 95.000 t/mois, ils n'ont atteint que 76.000 t sur le premier semestre 2016.
L'UE représente 80 % des expéditions de céréales
Globalement, les sorties de céréales sont à 80 % à destination des États membres de l'UE, avec le Royaume-Uni en tête et ses 300.000 t de maïs. Viennent ensuite les Pays-Bas, avec un peu plus de 200.000 t de maïs, et le Portugal, avec 100.000 t (majoritairement du blé). Puis arrivent l'Espagne (pour du blé principalement) et la Bel-gique (du maïs pour l'essentiel). Concernant les pays tiers, le top 5 est composé de l'Algérie (46.000 t de blé), de l'Égypte (40.000 t de maïs), du Maroc (39.600 t de maïs), de Cuba (22.500 t de blé) et de la Norvège (13.689 t de maïs).
Un maïs labellisé Qualité classe A
« Les acteurs céréaliers bordelais [Silo portuaire de Bordeaux Letierce (SPBL) à Bassens, et InVivo à Bassens et Blaye] ont misé sur le label Qualité Maïs classe A, qui assure au client l'intégrité (physique et sanitaire) et la traçabilité de la céréales du champ jusqu'au navire, souligne Didier Domens. Cela leur permet, à chaque nouvelle campagne, de fidéliser leur clientèle. »