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Champagne Céréales, engagé pour relever des défis majeurs

«Créer notre propre futur». C’est avec cet objectif que le groupe coopératif céréalier entend consolider ses activités traditionnelles et surtout, développer des activités nouvelles liées au non-alimentaire.

LE GROUPE coopératif Champagne Céréales a présenté les résultats de l’exercice 2005/2006 le 14 décembre à Reims (Marne), lors de son assemblée générale, devant nombre d’adhérents. Les résultats sont encourageants. En dépit d’un recul de la collecte céréalière de -9,2 % à plus de 2,38 Mt (pénalisée, on s’en souvient, par des conditions météorologiques pré-estivales défavorables, à la fois sur les rendements et sur la qualité), la coopérative a enregistré un chiffre d’affaires de 562 M€, et a dégagé un résultat net largement positif de 10,2 M€ (+12,25 %).

Champagne Céréales souhaite en tout cas conforter sa place de leader à l’avenir, grâce notamment à une organisation nouvelle appliquée sur le terrain. La création de l’Union des coopératives Seveal, filiale d’achat et de distribution de produits de santé végétale, de semences et plants créée en juillet 2006, s’inscrit bien dans ce sens ; l’objectif premier reposant sur la mise en commun de ces produits à travers des stocks gérés via deux plate-formes et un service de livraison directe aux agriculteurs. Le développement d’activité est un autre grand objectif. La prise de participation de Champagne Céréales dans Ecovigne au 1 er octobre en est une preuve directe. Elle permettra à la coopérative de disposer d’une gamme plus large sur l’activité vigne et de devenir un acteur majeur dans le vignoble champenois. Plus largement, le groupe Champagne Céréales, comptant 86 sociétés dans 17 pays du monde, a démontré une fois de plus ses performances. N’affiche-il pas au total un chiffre d’affaires de 1,10 milliard d’euros, soit une hausse de près de 5 %, et un résultat net part du groupe de 8,5 M€ ? Bilan positif donc, d’autant plus que la filiale Malteurop a connu une année difficile, dans un contexte mondial de crise, marquée par la fermeture de l’usine de Reims.

Véritables objectifs de développement

« L’équilibre du groupe reposera dans le futur sur deux piliers très complémentaires : l’alimentaire et le non alimentaire », a indiqué par ailleurs Pascal Prot, président de Champagne Céréales. Outre le renforcement des filiales historiques à travers des projets de développement, les investissements ne manquent pas, dans un objectif de « croissance dans tous les métiers auxquels on croit, prêts à relever les défis majeurs d’aujourd’hui et de demain ». Le groupe champenois s’investit ainsi dans l’essor d’un pôle de compétitivité Industries Agro-Ressources, en proposant les matières premières cultivées en Champagne pour la mise en œuvre de nombreuses productions autres qu’alimentaires. Dans ce cadre, la raffinerie Cristanol, dont Champagne Céréales possède des parts, devrait permettre la production de 3,5 millions d’hectolitres d’éthanol en 2008/2009 à partir de betteraves et de blé, ainsi que 180.000 t de drèches destinées à l’alimentation animale. De même, le groupe a fédéré une vingtaine de structures dans LMT Coop, holding regroupant les coopératives qui approvisionneront la trituration de graines de colza (ou de tournesol) de Le Mériot. En outre, « d’autres regroupements de coopératives sont en cours, autour des projets tels que la construction d’une unité de production de biodiesel à Baleycourt dans la Meuse, d’une unité de pâte à papier à base de paille dans la Marne... » a précisé Pascal Prot. Et, c’est en véritable pilier de ce pôle de compétitivité que l’ARD (Agro industrie Recherche et Développement) basée en Champagne, développe notamment ses relations avec l’Inra, dans le domaine des biocarburants de deuxième génération à partir de ressources ligno-cellulosiques. Qu’on se le dise clairement : avec ces diversifications, l’agriculture est sans conteste une activité d’avenir.

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