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Blé dur : 200.000 t pour l'alimentation animale

En raison de qualités très hétérogènes, les rations destinées aux animaux absorberont deux fois plus de blé que de maïs cette année, prévoit FranceAgriMer. Les fabricants mettent du blé à faible PS dans leurs formulations, y compris du blé dur.

Le conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer du 10 novembre a prévu que 200.000 t de blé dur iront vers l'alimentation animale, du fait de faibles PS. La France passe d'une récolte à l'autre de 70 q/ha à 23 q/ha, du jamais vu. Le stock de report 2016/2017 de qualité pastière sera faible. Mais nos deux bassins de production à exposition climatique distincte sauvent notre offre à l'export. D'autant que l'Italie aura moins besoin de blé dur, en raison de la baisse de moitié des achats russes de pâtes, après la chute du rouble.

Vigilance sur la qualité

Concernant le bilan du blé tendre, la collecte s'accroît de 100.000 t du fait de déclaration de blés à PS faibles, utilisés par les fabricants d'aliments pour animaux. Côté export, les prix ont peu bougé. Les achats du Gasc ont décru de 30 % sur un an et, avec la dépréciation de la livre égyptienne, la situation est tendue. Les exportations russes sont en net retrait en blé et orge, alors que la Russie a eu des récoltes très abondantes. À une qualité hétérogène à dégradée s'ajoutent des soucis de logistique portuaire.

Sur le maïs, les rendements anticipés en octobre sont révisés à la baisse en France. Les prévisions de surfaces récoltées en grains évoluent : il y aura plus d'ensilage, du fait de rendements décevants en régions irriguées. Les Fab réduisent de 100.000 t leur utilisation de maïs au profit du blé. Aux États-Unis, le maïs est disponible en forts volumes (+ 40 Mt sur un an) ainsi qu'en Amérique du Sud (+ 30 Mt sur un an).

En orge, le contexte est marqué par le retrait des achats chinois. Dans l'hémisphère Nord, les ré-coltes sont toujours attendues en hausse, mais moins qu'en octobre. Malgré d'importants problèmes de qualité, la prime brassicole n'est pas plus élevée qu'à l'ordinaire. La campagne 2016/2017 se traduit par un accroissement des stocks en orge, tandis que les exportations sont revues à la baisse. En malterie, à total inchangé, il y a rééquilibrage entre marché intérieur et exportation.

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