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La télémédecine vétérinaire en expérimentation en France pendant 18 mois

La télémédecine vétérinaire est entrée le 6 mai dans une phase d’expérimentation pour une durée de 18 mois. Le docteur Eric Février, président du syndicat des vétérinaires libéraux du Cantal reste prudent vis-à-vis de la mise en place de cette pratique. L’essai ne doit pas servir à légaliser les plateformes Internet, estime-t-il. Pour lui, « rien ne vaut l’examen clinique » et il faut veiller à préserver le maillage rural de praticiens.

© Pixabay

Depuis le 6 mai, date de parution du décret au JO, et pour une durée de 18 mois, les vétérinaires sont autorisés à expérimenter la télémédecine. Le Conseil national de l’ordre des vétérinaires est en charge du suivi de cet essai et remettra un rapport d’ici fin 2021. Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 a accéléré le processus mais l’amorce de cette pratique était en réflexion. Les représentants de la profession, au travers de Vétfuturs, ont interrogé les jeunes praticiens. L’étude a porté sur « leurs attentes, leur façon de se projeter dans le métier et ses évolutions sur les 15 ans à venir », rapporte l’Union du Cantal.

« La télémédecine fait partie du livre blanc qui synthétise cette enquête », commente Eric Février, praticien vétérinaire, membre du Conseil d’administration du SNVEL, l’organisation professionnelle des vétérinaires libéraux et président du syndicat au niveau du Cantal.

Ne pas se couper du terrain pour ne pas mettre en danger le maillage rural

Le docteur Février estime que le dispositif est intéressant pour le renouvellement des générations de professionnels. Il reste cependant « très prudent », observe l’Union du Cantal. Il faut, selon lui, encadrer la mise en œuvre de cette pratique pour ne pas se couper du terrain, au risque de mettre en danger le maillage rural, explique le journal agricole. Le département du Cantal compte actuellement une centaine de praticiens.

Une télémédecine partielle existe déjà chez les vétérinaires « quand un éleveur demande conseil par téléphone », constate le vétérinaire. Il existe aussi des plateformes sur Internet qui exercent « de manière illégale et peu fiable », estime le praticien. Pour lui, le danger serait que l’expérimentation revienne à légaliser ces plateformes « pilotées depuis les métropoles, de Roumanie ou d’ailleurs », précise le journal. « Le suivi à distance est un acte qui engage la responsabilité du professionnel, ce qui n’est pas le cas des plateformes sur Internet”, met en garde le vétérinaire.

 

Lire l’intégralité de l’article « Les vétérinaires veillent à une télémédecine qui ne pénalise pas le maillage rural » dans l’Union du Cantal.

 

 

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