Des maires agriculteurs volontaires et engagés
Dimanche 15 mars, premier tour des élections municipales partout en France. 35 000 communes vont se prononcer sur le choix de leur maire. Dans de nombreuses communes rurales, le choix peut se porter sur un agriculteur. C’est la profession la plus représentée parmi les maires de France.
Dimanche 15 mars, premier tour des élections municipales partout en France. 35 000 communes vont se prononcer sur le choix de leur maire. Dans de nombreuses communes rurales, le choix peut se porter sur un agriculteur. C’est la profession la plus représentée parmi les maires de France.

L’heure du scrutin approche avec les élections municipales qui vont se dérouler partout en France les 15 et 22 mars prochains.
« Selon un sondage Odoxa-CGI publié en octobre 2019, le maire est l’élu le plus populaire auprès de 63 % des Français, notamment dans les territoires ruraux », avance Terres et Territoires dans un article « Grand Format » consacré aux municipales 2020. « Les maires cultivent leurs territoires », titre la revue. Et le terme est bien choisi car « en France, un maire sur cinq travaille ou a travaillé dans l’agriculture », informe l’Association des maires de France.
Lire « Municipales 2020 : les maires cultivent leurs territoires » dans Terres et Territoires
« L’élu agricole participe à l’équilibre des forces de la commune », témoigne Sébastien Gouttebel, maire de Murol dans le Puy-de-Dôme et président de l’Association des maires ruraux de son département. Pour les élus ruraux, estime-t-il, « le premier enjeu est la défense du territoire rural et de la commune ». Leur rôle est de porter des « projets pertinents et cohérents avec le territoire, destinés à améliorer la qualité de vie des habitants ». Pour ce maire rural, « la diversité au sein de l’équipe municipale est essentielle pour imaginer et conduire les projets qui répondent aux attentes de l’ensemble de la population ». Tous les habitants de la commune doivent être représentés et « la présence des agriculteurs est donc indispensable », assure-t-il.
Lire « L’élu agricole participe à l’équilibre des forces de la commune » dans l’Auvergne agricole
Dans la Somme, Annick Maréchal est agricultrice et maire de Vauvillers depuis 2001. Elle exerce sa fonction avec passion auprès des 250 habitants que compte sa commune. « Etre maire est un sacerdoce », reconnaît-elle dans l’Action agricole picarde. « C’est du temps, de l’énergie et peu de reconnaissance ». Dans le journal, elle raconte comment elle se mobilise pour chaque projet.
Lire « Annick Maréchal : " Etre maire est un sacerdoce !" » dans L’Action agricole picarde
La commune compte six agriculteurs. Et c’est à elle de composer entre ceux qui veulent « tout nous mettre à dos » et ceux qui exercent le même métier qu’elle, mais à qui, elle ne peut pas » tout laisser passer », relate le journal picard. « Je suis carrée. Les règles doivent être respectées, car on ne peut pas avancer dans le conflit », témoigne-t-elle. « L’élue a appris à prendre sur elle, lorsque les réflexions fusent, et à se battre pour mener à bien ses projets », souligne Alix Pénichou, qui a réalisé l’entretien pour le journal. Rien n’altère les convictions de Madame la Maire qui souhaite poursuivre son engagement pendant « au moins un mandat encore ».
Lire aussi « Elections municipales : pourquoi rempiler quand on est agriculteur ? » dans Réussir Grandes Cultures, « Les JA appellent les candidats aux municipales à s’engager pour la jeunesse agricole » et « Mikaël, agriculteur et maire d'une petite commune rurale pour veiller sur l'activité agricole de son village » sur reussir.fr