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« La mixité porcs-bovins apporte de la stabilité à l'exploitation »

Sur l'exploitation de Christian Guy dans le Cantal, les productions porcines et bovines se côtoient depuis plus de trente ans. Plusieurs intérêts peuvent être donnés à cette mixité. À commencer par la stabilité financière offerte au Gaec par la présence de ces deux espèces.

Guy Christian, 150 mères limousines, 100 truies naisseur-engraisseur, 600 000 litres, Junhac, Cantal © DR
Guy Christian élève 150 mères limousines et 100 truies en système naisseur-engraisseur à Junhac dans le Cantal. Il produit aussi 600 000 litres de lait.
© DR

Christian Guy élève 150 mères limousines et 100 truies en système naisseur engraisseur à Junhac, dans le Cantal. Il produit aussi 600 000 litres de lait. « Sur l’exploitation, les productions porcines et bovines se côtoient depuis plus de trente ans. Chacun est affecté à une production en particulier mais on peut tous se remplacer sur n’importe quel atelier. Plusieurs intérêts peuvent être donnés à cette mixité. À commencer par la stabilité financière offerte au Gaec par la présence de ces deux espèces. Économiquement parlant, il y a toujours une production qui faiblit. Quand pour l’une les cours sont au plus haut, pour l’autre c’est l’inverse et vice versa. Il n’y en a jamais une qui reste au sommet.

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La mixité de ces deux espèces représente également une plus-value agronomique pour nos sols. Les apports de matières organiques variés nous permettent par ailleurs de réaliser des économies d’intrants. L’apport de lisier de porc sur prairies est un atout. Elles revalorisent bien les sous-produits de la production porcine ce qui engendre un potentiel de production plus important et à moindre coût. Les autres effluents sont ainsi gardés pour les cultures et le maïs.

Le lisier de porc est principalement apporté au printemps après une fauche ou sur parcelle déjà pâturée. On arrête l’épandage au plus tard le 15 juin et on recommence au 15 septembre (si les conditions l’autorisent) pour redynamiser la pousse de l’herbe automnale. On attend généralement trois semaines entre un épandage de lisier et le pâturage d’une prairie, ce qui correspond à notre durée de rotation. Nos prairies naturelles disposent d’une flore assez diversifiée. Pour l’épandage, on utilise la tonne à lisier de la Cuma.

Les élevages de porcs permettent également de maintenir un certain nombre d’abattoirs multiespèces. La fermeture de ceux-ci compliquerait la donne pour l’abattage de nos bovins. »

 

Lire aussi : Chez Vincent Noël en Mayenne : un système bien équilibré entre Limousines et truies plein air

Lire aussi  : Une exploitation équilibrée qui associe porcs et bovins bio dans les monts du Lyonnais

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