Restauration collective
La filière fruits et légumes sera au rendez-vous de 2022
Dans deux ans, la restauration collective devra proposer au moins 50 % de produits de qualité et durables, dont au moins 20 % de produits bio.
Dans deux ans, la restauration collective devra proposer au moins 50 % de produits de qualité et durables, dont au moins 20 % de produits bio.
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Restau’Co, l’association de la réservation collective autogérée, a maintenu les conférences prévues pendant son salon annulé pour cause de Covid-19, sous forme digitale. L’une d’elles portait sur son rôle, en tant que partenaire des territoires, un lien mis en lumière par la loi Alimentation issue des EGalim avec l’introduction de produits bio, sous signes de qualité, locaux en restauration collective, pour 2022. « L’importance de la RHD est apparue fortement avec la crise Covid-19, a indiqué Christiane Lambert, présidente de la FNSEA en introduction de la conférence. Prenez la pomme de terre : on s’est aperçu que les frites sont consommées d’abord en restauration et non à la maison. Et l’on est passé d’un discours uniquement axé sur la montée de gamme à celui de la nécessité de donner à manger à tous. »
Pour elle, le consentement à payer des convives est au cœur du problème. « Sur 100 € dépensés, seulement 6,50 € sont des produits français. Développer l’approvisionnement local, développer la formation des professionnels et réfléchir à l’évolution des emballages doit cependant se faire dans le cadre d’un dialogue entre toutes les parties. » Sylvie Dauriat, présidente de Restau’Co, a rappelé que, pour atteindre les seuils voulus par la loi Alimentation issue des EGalim en deux ans, il faudra les outils et les moyens pour le faire : « Le bio ne représente que 4 % de l’offre actuellement, nous sommes loin de l’objectif ! Le plan de relance, qui prévoit un appui à 1 500 cantines dans de petites communes, est loin d’être suffisant vis-à-vis de la loi Alimentation ».
En ce qui concerne les fruits et légumes, Laurent Grandin, président d’Interfel, s’est voulu confiant : « La filière est très engagée dans la certification HVE, on peut considérer que 50 % de l’offre actuelle répond au niveau 2. Mais, la vraie question est la comptabilité entre les ambitions affichées (par la loi) et les budgets disponibles ». Pour Laurent Grandin, il faut résoudre l’ambiguïté entre l’interdiction par l’Europe de spécifier l’origine des produits et la réalité de la demande des convives : « Nous soutenons, avec Restau’Co, la revendication d’une dérogation au droit de la concurrence européenne à hauteur de 30 % des marchés publics de produits frais ».
La filière sera prête pour 2022. « Les volumes seront là pour répondre aux nouvelles instructions de l’État. Mais, nous aurons aussi besoin que le ministère de l’Agriculture travaille sur l’identification des produits et les producteurs, afin que chacun puisse s’y retrouver entre ce qui peut être déclaré et la réalité sur le terrain… », conclut Laurent Grandin.