La filière du quinoa émerge en France
Si la culture du quinoa reste encore confidentielle en France, son développement progresse. Cette culture originaire du Pérou et de Bolivie répond aux attentes des consommateurs et peut être une alternative intéressante pour répondre aux évolutions du climat.
Si la culture du quinoa reste encore confidentielle en France, son développement progresse. Cette culture originaire du Pérou et de Bolivie répond aux attentes des consommateurs et peut être une alternative intéressante pour répondre aux évolutions du climat.
La culture est originaire de la Cordillère des Andes en Amérique latine mais le quinoa connaît un engouement dans l’alimentation des Français et des Européens. Aliment riche en acides aminés essentiels et en fibres, il propose une alternative 0 gluten et présente un indice glycémique modéré.
Alors pourquoi ne pas essayer de cultiver la plante sur le sol français ? A la recherche de cultures alternatives pouvant s’adapter à l’évolution des conditions climatiques, certains agriculteurs tentent l’expérience. En Anjou, dans le Poitou, en Bourgogne ou en Mayenne…
Variétés adaptées et filière en développement
En Mayenne, Vincent Seyeux, fondateur d’Agro-Logic a intégré la petite graine ronde à sa rotation de cultures bio. Avec des variétés adaptées à la France, explique-t-il dans une vidéo réalisée par le ministère de l’Agriculture. Les graines cultivées en France sont « sans saponine », cette fine pellicule amère qui recouvre les graines et nécessite de les laver après récolte. Agro-Logic a peu a peu développé une filière, en se dotant de moyens de séchage et de transformation. Le site représente aujourd’hui une centaine d’agriculteurs et 700 ha de quinoa bio.
En Anjou, l’expérience est tentée depuis une dizaine d’années et ses surfaces sont « en constante progression », affirme l’Anjou agricole. Aymeric Allusse est un de ses pionniers. Il a récolté cette année 1 ha de quinoa bio implanté « pour faire un essai » sur l’exploitation familiale située à Vern d’Anjou. Il est satisfait du rendement, ainsi que de la qualité de la récolte. Le produit est commercialisé sous la marque « Quinoa d’Anjou ». L’an prochain, il envisage d’en implanter 4 ha.
Lire l’intégralité de l’article « Le quinoa, à la conquête de l’Anjou » dans l’Anjou agricole.
Bonne résistance aux conditions sèches
Même culture, autre région. La Production de quinoa suscite de l’espoir en Côte-d’Or. Cyril Blin en a planté cette année 2,5 ha à Montagny-lès-Beaune en Côte-d’Or. Un premier essai transformé. « A 8500 € la tonne, le quinoa rapporte 10 fois plus que du blé », assure le journaliste de France 3 dans son reportage. Les « plantes habituelles » commencent à ressentir l’effet de l’évolution climatique. « On essaie de trouver autre chose », explique l’agriculteur, pour se « différencier » mais aussi pour « une plus-value à l’exploitation ». Et le quinoa peut être une alternative puisqu’il résiste bien à la sécheresse. Pour le moment « la technique, on ne la connaît pas », reconnaît le producteur mais c’est aussi un des aspects qui le motive.