La FAO prône la digitalisation de l’agriculture mondiale
Le directeur général de la FAO a fait part aux membres du G20 de son inquiétude sur les conséquences du conflit en Ukraine et a estimé que dans le monde le numérique pouvait améliorer l’agriculture et la subsistance dans les régions rurales.
Le directeur général de la FAO a fait part aux membres du G20 de son inquiétude sur les conséquences du conflit en Ukraine et a estimé que dans le monde le numérique pouvait améliorer l’agriculture et la subsistance dans les régions rurales.
« Les prix des denrées alimentaires sont très élevés pour les consommateurs comme les prix des produits de base le sont pour les agriculteurs » a déclaré Qu Dongyu, directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) devant les ministres de l’agriculture du G20 le 28 septembre. Il a cependant noté des améliorations pour les marchés du blé et du soja, mais a jugé que les perspectives pour le maïs, le riz et les engrais restaient limitées et volatiles.
Digitalization can accelerate progress towards #SDGs - diversifying incomes, unlocking on- & off-farm jobs & opportunities, especially for women & youth. I urge #G20 Ag ministers to act collectively & effectively to ensure equal access to digitalization for all. #G20Indonesia https://t.co/wtYWy5Lkpr
— FAO Director-General QU Dongyu (@FAODG) September 27, 2022
Il a par ailleurs salué l'Initiative céréalière de la mer Noire, qui facilite les exportations de l'Ukraine et de la Russie malgré la guerre, comme « un pas en avant important », ajoutant qu'elle « doit être renforcée pour améliorer l'accès à la nourriture des pays les plus vulnérables ».
Mécanisme de financement
La FAO a proposé un mécanisme de financement des importations alimentaires pour permettre à 62 pays importateurs nets de produits alimentaires à faible revenu, représentant une population de 1,8 milliard de personnes, de financer leurs besoins urgents et d’ investir davantage dans des systèmes agroalimentaires durables.
Selon le directeur de la FAO, l’adoption de la proposition - désormais reprise par le Fonds monétaire international - offrirait un moyen de renforcer rapidement la résilience des systèmes agroalimentaires. Concernant les engrais, il a affirmé qu’il fallait faciliter « leur offre en rendant plus claire leur exemption des sanctions liées à la guerre et améliorer leur efficacité et répondre par des solutions innovantes aux contraintes d'approvisionnement en engrais inorganiques ».
Miser sur le numérique
Il a par ailleurs souligné le rôle de l'agriculture numérique dans un « agro-entrepreneuriat » innovant permettant d’ améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs et de tous les habitants des zones rurales. A ses yeux, les technologies numériques peuvent accroître l'efficacité des cultures, stimuler l'innovation et rendre les marchés alimentaires et agricoles plus inclusifs.
Il a souligné l'atout que représente la plateforme géospatiale « Main dans la Main » de la FAO lancée en mars dernier au Niger pour améliorer le ciblage des investissements et diriger les ressources là où elles sont le plus nécessaires et les plus efficaces : 27 pays africains ont rejoint ce projet.
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Il a également mentionné une autre action de la FAO : «1 000 villages numériques », comme une illustration des effets positifs du commerce électronique et des nouvelles technologies numériques en milieu rural, une initiative datant de 2021 et qui a permis à 1 000 villages des quatre coins du monde d’avoir accès au numérique.