Sommet de l’élevage
« La décapitalisation du cheptel français est bien réelle » alerte Christiane Lambert
A la veille du Sommet de l’élevage, la présidente de la FNSEA « lance un cri d’alerte pour stopper la décapitalisation silencieuse du cheptel français ».
A la veille du Sommet de l’élevage, la présidente de la FNSEA « lance un cri d’alerte pour stopper la décapitalisation silencieuse du cheptel français ».
« La décapitalisation du cheptel est bien réelle : chaque mois, les effectifs de bovins viande décroissent dorénavant de 3% et ceux de bovins lait, de 1,5%. Il faut agir d’urgence pour l’enrayer. Car il en va de l’avenir de nombreux éleveurs », alerte Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et du Copa, dans un post publié sur Linkedin à la veille du Sommet de l’élevage.
Les chiffres officiels de la décapitalisation sont tombés
La présidente du syndicat majoritaire agricole reprend ainsi les chiffres publiés le 14 septembre dernier par l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa note de conjoncture, confirmant que « sécheresse et fortes chaleurs ont donné un coup d’accélérateur à la décapitalisation, tant en élevage laitier qu’allaitant ».
En bovins viande, « au 1er août, le nombre de vaches allaitantes présentes en France était en recul de 3,1% » par rapport à 2021 (à environ 3,55 millions de têtes), selon l’Idele.Cette baisse atteignait 3% au 1er juin et 2,7% au 1er janvier. Pour les bovins lait, ils connaissent une chute de 1,8% des effectifs de vaches laitières au 1er août (environ 3,4 millions de têtes), contre -1,3% au 1er juin.
Agir au plus vite pour les trésoreries exsangues des éleveurs
Face à ce phénomène, Christiane Lambert appelle l’Etat à « agir au plus vite pour appuyer les trésoreries exsangues des éleveurs, notamment en déclenchant les processus d’indemnisations « calamités » face aux impacts de la sécheresse ».
La présidente de la FNSEA évoque aussi un travail sur la contractualisation entre le monde végétal et le monde animal engagé par le syndicat et ses associations spécialisées.
« Mais il faut aller au-delà », poursuit Christiane Lambert qui appelle à « des solutions plus structurelles ».
« Il faut accélérer sur la question du stockage de l’eau » écrit-elle, plaidant également pour « l’application immédiate des dispositions votées par le législateur » sur la protection des dénominations de produits d’origine animale.
Toutes les décisions contraignantes pour l'élevage combattues
La présidente de la FNSEA alerte aussi le gouvernement sur « toutes les décisions visant, comme c’est le cas avec la directive IED (directive sur les émissions industrielles), à contraindre l’élevage et à affaiblir son rôle pourtant majeur dans la lutte contre le changement climatique, pour la séquestration du carbone et le maintien de la biodiversité ». « Nous les combattons sans relâche », prévient-elle.