La chambre d'agriculture de Corse-du-Sud placée sous tutelle renforcée de l’Etat
La chambre d'agriculture de Corse-du-Sud est placée depuis le 1er janvier sous tutelle renforcée de l’Etat en raison de sa situation financière « dans l’impasse ». La chambre a déjà défrayé la chronique en 2019 quand son directeur de l'époque, Jean-Dominique Rossi, a été poursuivi pour des fraudes supposées aux aides agricoles européennes. Des démêlés judiciaires qui n’ont pas empêché l’ex-directeur d’être réintégré à un autre poste. Cela ressemble à une nouvelle affaire corse.
La chambre d'agriculture de Corse-du-Sud est placée depuis le 1er janvier sous tutelle renforcée de l’Etat en raison de sa situation financière « dans l’impasse ». La chambre a déjà défrayé la chronique en 2019 quand son directeur de l'époque, Jean-Dominique Rossi, a été poursuivi pour des fraudes supposées aux aides agricoles européennes. Des démêlés judiciaires qui n’ont pas empêché l’ex-directeur d’être réintégré à un autre poste. Cela ressemble à une nouvelle affaire corse.
« Le sujet dérange » dit Corse Matin dans un article du 6 janvier 2021. Le sujet en question est celui de la chambre d’agriculture de Corse-du-Sud, placée depuis le 1er janvier sous tutelle renforcée. « Au sein du monde agricole, certains font profil bas, » raconte le journal de l’Ile de Beauté, tandis que « d’autres ne décrochent même pas leur téléphone ». Ceux qui consentent à s’exprimer sont très peu nombreux, « une poignée à peine » dit encore le quotidien, et encore, « sous couvert d’anonymat ».
Une affaire corse
La décision des services de l’Etat a été prise en raison de l’impasse financière dans laquelle se trouve la chambre départementale d’agriculture. « La chambre est un établissement public sous tutelle de l'Etat donc la notion de tutelle est permanente. Elle est aujourd'hui placée sous tutelle renforcée parce qu'elle est en déficit permanent depuis de nombreuses années malgré les 2 millions d'argent public injectés chaque année, qui représentent 82% de son budget », a indiqué à l’AFP le 5 janvier le secrétaire général du préfet de Corse, Alain Charrier, confirmant une information de France 3 Via Stella. Agra Presse précise que « la chambre avait déjà défrayé la chronique avec les poursuites lancées en 2019 contre son directeur de l'époque, Jean-Dominique Rossi, pour des fraudes supposées aux aides agricoles européennes estimées à 1,4 million d'euros ». Une affaire pour laquelle « M. Rossi doit être jugé avec sa femme, ses deux fils et sa mère en septembre prochain », précise l’agence de presse.
Sous contrôle judiciaire mais réintégré
Mais l’affaire se corse. Car « il a été réintégré en septembre dernier à la chambre en tant que chef de service du pôle production animale,en accord, selon son avocat, avec son contrôle judiciaire, » poursuit Agra Presse. « Une enquête est en cours pour le vérifier, » précise encore l’agence. Car cette nouvelle fonction pourrait avoir rajouté un chapitre à l’histoire. Selon les révélations d’une « source proche du dossier » à l’AFP, « outre les déficits, sa réintégration a joué un rôle dans le placement sous tutelle renforcée, comme la volonté de bloquer l'acquisition par la chambre d'un bien immobilier de plus de 2 M€. »