La Cam valide sa stratégie de démédication en post-sevrage
La Cam, coopérative agricole de la Mayenne, fait un bilan très positif de la démédication des aliments premier et deuxième âge engagée par le groupement depuis 2010.
« Aujourd’hui, 77% des aliments premier âge utilisés par les éleveurs du groupement ne sont pas supplémentés en antibiotiques. Et la part des aliments deuxième âge supplémentés est passée de 16 % en 2008 à 2 % en 2015 », affirme Gilles Ligot, chef produit porc Cam, lors du forum technique " L’escale porcine" organisé par le groupement mayennais en novembre 2015. En parallèle, il souligne une amélioration des performances techniques en post-sevrage depuis 2011 : baisse du taux de pertes, et nette amélioration de l’indice de consommation et de la croissance, alors que dans le même temps, les moyennes GTE de ces critères publiées par l’Ifip ont peu évolué. « Nous n’avons pas sécurisé les aliments en les déconcentrant, mais en mettant en place une stratégie d’ensemble pour maintenir, voire faire progresser les performances. »
Une stratégie qu’il résume en trois points : travail sur les bonnes pratiques d’hygiène, maîtrise des facteurs de risque et surtout sécurisation des aliments. « Nous prenons en compte la physiologie du porcelet en limitant le stress oxydatif et les phénomènes inflammatoires qui accompagnent le sevrage », rappelle-t-il. « Le choix des matières premières joue aussi un rôle important, en limitant notamment les nutriments non digestibles. »
La Cam pourrait bien valoriser cette évolution auprès des transformateurs et de la grande distribution qui font désormais de la viande sans antibiotiques un argument de vente majeur. « Avec une différence fondamentale par rapport à nos concurrents, puisque nos porcelets sont nourris sans antibiotiques dès la naissance », conclut Gilles Ligot.