[Vidéo] Jean-François Halter, agriculteur alsacien, convaincu par le photovoltaïque
Jean-François Halter, agriculteur alsacien, a opté il y a 10 ans pour le photovoltaïque sur les toits de ses bâtiments d’exploitation. Satisfait et convaincu de l’intérêt de cette production d’énergie comme source de revenu supplémentaire, il a agrandi le parc avec de nouveaux équipements installés en 2021. Il raconte son expérience dans une vidéo du PHR / L’Est agricole et viticole.
Jean-François Halter, agriculteur alsacien, a opté il y a 10 ans pour le photovoltaïque sur les toits de ses bâtiments d’exploitation. Satisfait et convaincu de l’intérêt de cette production d’énergie comme source de revenu supplémentaire, il a agrandi le parc avec de nouveaux équipements installés en 2021. Il raconte son expérience dans une vidéo du PHR / L’Est agricole et viticole.
Jean-François Halter est agriculteur sur l’EARL Halter Jean et Fils à Carspach dans le Haut-Rhin (68). Il est installé depuis 2009 sur l’exploitation qui compte 160 ha de maïs, soja et blé et réalise aussi des prestations d’entreprise de travaux agricoles (ETA). En 2012, l’entreprise familiale s’est lancée dans le photovoltaïque. Ces premiers équipements d’un constructeur allemand ont une puissance de 250 kilowatt-crête (kWc). Un investissement de près d’1 million d’€ à l’époque pour lequel un emprunt a été contracté auprès du Crédit agricole.
Deux générations d'installations
En 2021, une nouvelle installation de 36 kW est venue s’ajouter à l’ancienne. Un bâtiment de 1994 a été démonté et remonté sur une parcelle située plein sud. La pente a été modifiée donnant lieu à de nouvelles garanties décennales conformes à la nouvelle structure. Les panneaux solaires ont été installés par l’entreprise ECE (Electro concept énergie) à Rixheim. Deux autres bâtiments sont venus compléter la nouvelle installation. Pour ce nouvel équipement, il a fallu procéder au remplacement du transformateur. Le gabarit du nouveau transformateur a été choisi dans la perspective d’une nouvelle installation de 300 kWc sur un bâtiment de stockage dont la construction est prévue sur le même site.
Pour pouvoir s’équiper en réduisant les coûts, il faut disposer d’une ligne assez puissante à proximité pour le branchement. Dans le cas présent, une ligne de 20 000 volts passait juste de l’autre côté de la route. Une « chance » reconnaît l’agriculteur.
Même si le prix des panneaux solaires n’est plus le même qu’il y a 10 ans, le prix du rachat de l’électricité est changé lui aussi pour passer de 60 c à 9,8 c le kWh en 10 ans, constate le gérant de l’EARL.
Jean-François Halter sait que les nouveaux panneaux, à surface identique, sont plus performants et produisent plus que les anciens. Il n’a cependant pas encore de recul sur la production de cette installation récente.
Pas d'autoproduction
Avec l’installation de 2012, l’entreprise agricole produit en moyenne sur l’année 250 mégawatt d’électricité soit l’équivalent de la consommation d’un village de 150 habitants. Jean-François Halter n’a pas choisi l’autoproduction. Il y avait pensé pour le séchoir mais l’équipement n’étant en fonction que deux mois dans l’année, cela ne s’avérait finalement pas intéressant. Il a abandonné aussi l’idée de panneaux pour charger une voiture électrique qui ne semble pas conseillée à l’heure actuelle par les constructeurs automobiles.
Les craintes vis-à-vis de la nouvelle Pac sont une des raisons qui expliquent ce choix de la production d’énergie. « Le photovoltaïque, c’est un revenu supplémentaire et un complément de retraite pour mes parents » témoigne l’agriculteur. Il estime que cette énergie renouvelable demande moins de main d’œuvre que la méthanisation pour laquelle la manutention est « un élevage en plus ».
Aspirer les onduleurs une fois par an
Pour le photovoltaïque, la seule intervention est le passage, une fois par an, de l’aspirateur. C’est l’assureur qui oblige à réaliser la maintenance annuelle et à fournir chaque année un rapport. « J’aspire les onduleurs pour éviter qu’il n’y ait de la poussière » explique l’agriculteur. Les onduleurs peuvent en effet se remplir de poussière, être en surchauffe et ne plus fonctionner. Cela peut être le cas en particulier chez les éleveurs, quand les onduleurs se trouvent au niveau des bêtes.
En 10 ans, Jean-François Halter, lui, déplore peu de casse : seulement un panneau et un onduleur. « Ce qui n’est rien » dit-il en souriant. L’agriculteur est satisfait et convaincu de l’intérêt de cette production d’énergie.