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[ITAINNOV 2022] Milkqua limite l’usage des antibiotiques en Tunisie
L’Idele présente son projet visant à réduire l’usage des antibiotiques dans l’élevage laitier tunisien, dans le cadre du concours ITAINNOV 2022. Reportage.
L’Idele présente son projet visant à réduire l’usage des antibiotiques dans l’élevage laitier tunisien, dans le cadre du concours ITAINNOV 2022. Reportage.
L’innovation proposée par l’Idele en collaboration avec Inrae et cinq partenaires européens et cinq partenaires tunisiens dont CISC (Espagne), l’office de l’élevage et des pâturages de Tunisie a été retenue parmi les 12 nommés au concours ITAINNOV 2022 (organisé par l’Acta-les Instituts techniques agricoles et l'Actia, le réseau des Instituts techniques agro-industriels (ITAI).
« Milkqua est un projet de partenariat et de recherche en Méditerranée initié en 2018 à partir du constat d’une forte utilisation des antibiotiques en Tunisie, deuxième consommateur mondial en la matière », explique Latifa Najar, directrice scientifique – coordinatrice du projet à l’Institut de l’élevage (Idele).
« L’idée est de remplacer ces antibiotiques par une alimentation riche en plantes et huiles essentielles et de procéder à des lavages externes avec du sérum liquide pour traiter les mammites des vaches », explique Riadh Ksouri, directeur du laboratoire des plantes aromatiques et médicinales en Tunisie.
Le projet comprend des plans de communication et de formation et des échanges pour le transfert des acquis.
« En Tunisie, cela a beaucoup de retombées socioéconomiques, en permettant de substituer des antibiotiques de synthèse qui coûtent cher », souligne Riadh Ksouri. « Cela touche aussi la transformation, le consommateur et l’ensemble de la société civile », complète Latifa Najar.
« L’objectif est de partager entre le Nord et le Sud des avancées scientifiques et les connaissances de terrain pour trouver un optimum à la fois pour une meilleure alimentation, une meilleure nutrition et une meilleure protection de l’environnement », explique pour sa part Saïd Bouhallab, directeur de recherche à l’Inrae.
« Le problème majeur de l’année à venir ne sera pas le cancer ou les maladies mortelles, ce sera l’antibiorésistance d’où l’importance de Milkqua », exprime pour sa part Fabrizio Ceciliani, enseignant en pathologie à l’université vétérinaire de Milan.