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Inondations dans le Pas-de-Calais : Arnaud Rousseau appelle à « faciliter l’entretien des wateringues »

Sur France info, le président de la FNSEA appelle à réduire les normes entourant l’entretien des wateringues, fossés creusés par la main de l’homme, qui aident à évacuer l’eau tombée en très grandes quantités ces derniers jours ans le Pas-de-Calais.

Ferme laitière du Pas-de-Calais touchée par les inondations.
Ferme laitière du Pas-de-Calais touchée par les inondations.
© FNSEA

« On n’empêchera pas l’eau de tomber, en revanche on doit être meilleur sur la façon dont on l’évacue », a estimé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, ce lundi 13 novembre au micro de Franceinfo, interviewé sur les inondations dans le Pas-de-Calais qui touchent de nombreux agriculteurs.    
 

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Une demi-année, soit 400 litres d’eau tombée au mètre carré

« Ce sont 350 à 500 millimètres d'eau qui sont tombés sur une région au niveau de la mer, et qui n'arrive pas à évacuer l'eau. C'est l'équivalent d'une demi-année, 400 litres d'eau au mètre carré ! Ce n'est évidemment donc plus la terre qui l'absorbe et l'évacuation à travers les wateringues est rendue difficile et les pompes de relevage qui rejettent l'eau dans la mer ne sont pas suffisamment dimensionnées », a expliqué le président de la FNSEA.

 

Lire aussi : Agriculteur sanctionné pour le curage d’un fossé : il est où le droit à l’erreur ? s’insurge la FDSEA de Mayenne

Les wateringues, encadrées par trop de normes, selon Arnaud Rousseau

Selon Arnaud Rousseau, au-delà d’une aide financière pour accompagner les agriculteurs touchés par les inondations, il faudrait faciliter l’entretien « des wateringues », « ces fossés creusés de la main de l’homme ». « Elles sont encadrées par trop de normes et de contraintes d'entretien, qui ne permettent pas de faire le travail nécessaire sur le curage, pour des raisons qui tiennent essentiellement à des conditions environnementales », déplore le président de la FNSEA. 

« Il faut absolument qu'on œuvre sur les wateringues quand cet épisode sera terminé et qu'on calibre les pompes puisque étant au niveau de la mer, on a besoin de pomper l'eau pour la remettre à la mer. On n'empêchera pas l'eau de tomber, en revanche, on doit être meilleur sur la façon dont on l'évacue », poursuit-il.

Lire aussi : Retard dans les semis d'automne : quelles solutions pour s'adapter à la situation ?

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25 millions d’euros de pertes sur les betteraves et produits maraîchers

Selon le président de la FNSEA, les pertes liées aux inondations sont d’ores et déjà estimées à 25 millions d’euros « sur les betteraves et autres produits maraîchers ».

 

« Mais si on prend en compte les semis d’automne, ce sera beaucoup plus après, car l’éleveur qui a perdu ses fourrages et sa pulpe ne sais pas encore l’estimer. Le blé qui passe trop longtemps sous l’eau meurt. C’est extrêmement préoccupant, car il faudra remettre les terres en état, et ça prendra du temps », exprime encore Arnaud Rousseau.

Lire aussi : Tempêtes et inondations : les dommages s’additionnent pour les éleveurs laitiers

Les agriculteurs réclament sur le terrain des actions pour l’entretien des wateringues

A noter que la FDSEA et les JA du Pas-de-Calais se sont mobilisent ce jour sur le terrain pour demander à l’Etat d’agir « sur l’entretien des canaux et des wateringues ». « Les inondations de ces derniers jours doivent faire réagir et des mesures doivent être prises », écrit la FDSEA sur Facebook.

 

Lire aussi : Entretien : Bien curer ses fossés

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