Salon de l'agriculture 2022
Guerre avec l’Ukraine : l’arme alimentaire russe « doit nous réveiller », alerte Christiane Lambert
Le développement de l’agriculture en Russie et son recours à l’arme alimentaire devrait inciter la France et l’Europe à produire plus en matière agricole, a prévenu la présidente de la FNSEA ce matin sur RMC.
Le développement de l’agriculture en Russie et son recours à l’arme alimentaire devrait inciter la France et l’Europe à produire plus en matière agricole, a prévenu la présidente de la FNSEA ce matin sur RMC.
« Nous avons payé un lourd tribut en 2014 quand Poutine a fermé les frontières au moment de l’embargo Crimée, cela a représenté 1 milliard de perte pour l’agriculture française en 2014 », a prévenu ce matin sur RMC Christiane Lambert présidente de la FNSEA à propos de l’impact sur l’agriculture française qu’aura la guerre en Ukraine et les mesures de rétorsion européennes contre la Russie.
🗣️💬 Christiane Lambert, présidente de la @FNSEA sur l'accueil de réfugiés ukrainiens : "J'ai déjà pris contact avec le ministère de l'Intérieur pour voir ce que nous pouvons faire. Nous les logerons, nous les accueillerons." #MatinaleWERMC #rmclive pic.twitter.com/7jlM3Skb1b
— RMC (@RMCinfo) February 27, 2022
La présidente du syndicat majoritaire agricole a aussi souligné que la Russie avait alors profité de l’embargo pour développer son agriculture et en faire une arme alimentaire : « la production est passée en Russie de 32 millions de tonnes de blé en 2014 à 80 millions de tonnes aujourd’hui, la Russie devenant ainsi le premier exportateur mondial ». « Ca doit nous réveiller, il faut produire en France, en Europe, l’Europe est en train de baisser la garde », a-t-elle compléter évoquant la nécessité de mettre en place un bouclier alimentaire.
L’agriculture recrute, si des Ukrainiens veulent venir, on les logera
Interrogée sur la solidarité avec le peuple ukrainien, elle a par ailleurs déclaré au micro de RMC : « il y a une tradition d’accueil et l’agriculture recrute. Si des Ukrainiens veulent venir, on les logera et on les accueillera ». Celle qui est aussi présidente de l’organisation européenne Copa-Cogeca a confié avoir lancé jeudi 24 février un appel aux agriculteurs des pays frontaliers de l’Ukraine pour les accueillir. Pour ce qui est de l’accueil en France, « j’ai pris contact avec le ministère de l’Intérieur pour voir ce qu’on peut faire », a-t-elle expliqué.
La présidente de la FNSEA se dit également en contact avec le chargé des relations agricoles de l’ambassade de France en Ukraine pour apporter toute l’aide dont les Ukrainiens auraient besoin en matière alimentaire. « Pour l’heure en Ukraine les camions circulent, le lait est collecté », a-t-elle assuré.