Green Deal : la réduction des pesticides “est en bonne voie”, selon une étude européenne
Les objectifs du Green Deal sur la réduction de l'utilisation et des risques des pesticides sont en « bonne voie » pour être atteints, souligne une récente étude européenne. Mais l’UE et ses États membres ont encore du chemin pour respecter leurs engagements, et atteindre la « zéro pollution » dans l’UE d’ici 2050.
Les objectifs du Green Deal sur la réduction de l'utilisation et des risques des pesticides sont en « bonne voie » pour être atteints, souligne une récente étude européenne. Mais l’UE et ses États membres ont encore du chemin pour respecter leurs engagements, et atteindre la « zéro pollution » dans l’UE d’ici 2050.

Des progrès « notables » ont été faits dans la réduction de l’utilisation des pesticides, souligne un rapport publié le 3 mars par la Commission européenne et l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). L’étude a évalué l’effet des politiques de l’Union Européenne (UE) sur l’avancement des objectifs du plan d’action « zéro pollution » présenté en 2021 dans le cadre du Green Deal. En particulier, l’objectif de réduction de 50 % d’ici 2030 de l’utilisation et des risques des pesticides dans les États membres de l’UE est en « bonne voie », souligne le rapport.
"Le cadre réglementaire strict de l’UE sur les pesticides a été efficace"
Et la réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides « les plus dangereux », et de la vente d’antibiotiques pour les animaux d’élevage, sont eux considérés comme « probables ». « Le cadre réglementaire strict de l'UE sur les pesticides a été efficace pour retirer du marché les substances les plus problématiques », souligne l’étude.
The second #ZeroPollution Monitoring and Outlook report is out.
🔎 It provides an overview of the EU’s work to meet the 2030 #zeropollution targets.
Find here the link to the report & the targets: https://t.co/LP5tLYqFBh pic.twitter.com/oU3kCknNRt— EU EnvironmentAgency (@EUEnvironment) March 3, 2025
Lire aussi : Dans sa « boussole de la compétitivité », la Commission européenne n’abandonne pas le Green Deal
L’objectif de réduire de 50% les pertes de matières fertilisantes dans l’environnement loin d’être atteint
Toutefois, l’agriculture reste une « source importante » de pollution, alerte l’étude. Notamment, atteindre l’objectif de réduction de 50 % des pertes de matières fertilisantes dans l’environnement est décrit comme « peu probable ». Pour cause : les « défis majeurs » liés « au ruissellement agricole et à l’utilisation d’engrais ». Aussi, réduire de 25 % de l’impact de la pollution atmosphérique sur les écosystèmes de l’UE d’ici 2030 est « peu probable », avertit le rapport. Sont citées les pollutions par les oxydes d’azotes et l’ammoniac. « L'agriculture est responsable de 93 % des émissions totales d'ammoniac et leur réduction reste un défi majeur », précise l’étude.
Lire aussi : Pesticides : que propose la Commission européenne pour harmoniser leur étiquetage dans l’UE ?
Que recommande l’étude à l’UE et aux États membres ?
En réponse, l’étude appelle l’UE et les États membres à « pleinement mettre en œuvre » la législation environnementale de l’UE. Et cite notamment la récente mises à jour de la directive sur les émissions industrielles (IED), la directive sur la qualité de l’air ambiant ou encore la directive-cadre sur l’eau, comme le précisent nos collègues d’Agra Europe. Pour les pesticides en particulier, le rapport regrette le « manque de prise en compte des mélanges dans les évaluations réglementaires ». Mais se réjouit de la mise en place d’ici 2026 de l’enregistrement électronique obligatoire pour toute utilisation de pesticides dans l’UE. Cela permettra aux autorités nationales d’« améliorer les stratégies de surveillance et de réduction des risques », soutiennent les auteurs. À plus long-terme, l’objectif du plan d’action « zéro pollution » est de créer d’ici 2050 un « environnement sans substances toxiques » dans tous les États membres de l’UE. Ce qui signifie réduire « la pollution de l'air, du sol et de l'eau […] à des niveaux qui ne sont plus considérés comme nuisibles à la santé et aux écosystèmes naturels », rappelle l’étude.
Lire aussi : PAC post-2027 : quelles sont les cinq trajectoires possibles ?