Terrena enregistre un résultat négatif pour 2016
AMONT
« La forte volatilité des matières premières ainsi que les perturbations des marchés liées aux contextes économique et climatique ont pesé sur le résultat de nos adhérents et de la coopérative », indique Hubert Garaud, président du groupe Terrena, dans un communiqué diffusé à l’occasion de la publication des résultats de la société. Le géant coopératif du Grand Ouest enregistre de fait pour 2016 un résultat net négatif de - 22,4 millions d’euros. Le chiffre d’affaires du groupe s’affiche pourtant en hausse de 3 % par rapport à l’exercice précédent… mais c’est parce qu’il n’est pas calculé à périmètre constant. En 2016, Terrena a notamment intégré l’ensemble Doux/Soprat, ce qui lui a apporté 413 millions d’euros (+ 8,2 %) de chiffre d’affaires supplémentaires.
Des volumes collectés en chute libre
Les mauvais résultats de la campagne céréalière pèsent évidemment sur les comptes. Les volumes collectés ont chuté de 40 % en céréales à paille et de 50 % en maïs. Porté notamment par les productions végétales, le pôle amont n’a contribué que pour 40 % du chiffres d’affaires du groupe en 2016 contre près de 47 % en 2015. Pour accompagner ses adhérents, Terrena leur a redonné 19 millions d'euros dont 7,5 milllions sous forme de mesures de soutien conjoncturelles via la coopérative qui, elle, connait un résultat positif de 9 millions d’euros pour 1,4 milliard de chiffre d’affaires.
Afin de capter davantage de valeur en 2017, la société mise plus que jamais sur la communication auprès du consommateur. La marque « Nouvelle agriculture », qu’elle qualifie de « marque des agriculteurs », est ainsi déployée en grande distribution et dans la restauration hors domicile. Terrena compte également sur le développement d’une plateforme collaborative permettant une traçabilité complète sur toute la filière agroalimentaire. L'objectif est d'aller de plus en plus "de la fourche à la fourchette".
En chiffres
15890 salariés
5,2 milliards de chiffre d’affaires en 2016
72,3 millions d’euros de capacité d’autofinancement
En hausse En baisse
Les surfaces de pommes de terre dans le nord-ouest de l’Europe (France, Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne, Pays-bas) grimperaient de 3,6 % en 2017, selon le NEPG (North western european potato growers). Le manque de disponibilité en plants certifiés a limité la progression des emblavements.
Sur les six premiers mois de la campagne 2016/2017, les livraisons d’engrais azotés ont reculé de 5,1 % par rapport à la campagne précédente, d’après les statistiques du ministère de l’Agriculture. La baisse des prix des engrais, de 21 % en moyenne, n’a pas suffi à entretenir la demande.
InVivo se lance dans l’assurance
« Agrosolutions va créer une société de courtage en assurances agréée qui aura toute la latitude pour co-construire des produits d’assurance et les distribuer dans ses réseaux partenaires », explique Antoine Poupart, directeur général d’Agrosolutions, filiale à 100 % du groupe InVivo, dans un communiqué paru début avril. L’objectif de la société est de tripler le taux de couverture assurantiel des agriculteurs français. Rappelons qu’en grandes cultures, seulement 26 % des surfaces étaient protégées par une assurance récolte en 2016. Agrosolutions Insurance s'intéresserait aux assurances récolte et chiffre d'affaires, mais également à la couverture des risques sanitaires. A priori, les solutions proposées devraient dépasser le seul cadre des agriculteurs et s’adresser à toute la chaîne de production, de la semence à la transformation.
Vivescia Industries devrait céder son activité amidonnerie-glucoserie, Chamtor, au groupe américain ADM. Pour le groupe français, la cession de Chamtor, « un acteur isolé et de taille moyenne au regard de ses concurrents », était nécéssaire. Le site champenois deviendrait l’unique unité de production à base de blé en Europe de l’Ouest du groupe ADM qui a, par ailleurs, racheté des sites en Europe de l’Est, en Turquie et au Maroc.
Groupama et l’association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) ont signé une convention de partenariat pour accompagner le développement de la filière biogaz agricole. Aujourd’hui leader sur ce secteur, l’assureur souhaite ainsi conforter sa position. L’AAMF veut quant à elle pérenniser la rentabilité de la filière, mais aussi obtenir une meilleure « reconnaissance publique grâce à la professionnalisation continue des agri-méthaniseurs ».
Vivadour est la première coopérative à mettre à disposition de ses adhérents la plateforme Ouifield, pilotée par InVivo. La plateforme d’achat de produits et de services est accessible par l’extranet de la coop. Elle concerne pour l’instant cinq offres : l’automobile, l’énergie, les pneumatiques, la location de matériels ou de voitures. Selon Vivadour, « les réductions obtenues grâce à la massification des achats vont de 35 à 55 % selon les produits ».
Le nouveau contrat Cap filières grandes cultures de la région Centre a été signé mi-mars par les représentants de la filière et le conseil régional Centre Val-de-Loire. Prévu sur quatre ans, il doit permettre de débloquer 8 millions d’euros pour améliorer la compétitivité de la filière, le partage de valeur et mieux communiquer vers le grand public. Et il doit également ouvrir l'accès au fonds de garantie des prêts de la région Centre aux céréaliers. Ils en étaient jusqu'à présent exclus.