Une production valorisante
Installée depuis trois ans et déjà prête à doubler sa surface d’asperge, Dorothée Tentelier estime que l’asperge est une production valorisante et pas uniquement sur un plan financier.
Installée depuis trois ans et déjà prête à doubler sa surface d’asperge, Dorothée Tentelier estime que l’asperge est une production valorisante et pas uniquement sur un plan financier.
Quand Dorothée Tentelier a repris l’exploitation familiale, à Boos (40), principalement axée sur le maïs semence en 2014, la jeune agricultrice a diversifié son activité par la plantation de cinq hectares d’asperge. « La création de cet atelier asperge s’est faite avec l’appui technique de la Copadax », précise-t-elle. Aujourd’hui, Dorothée Tentelier s’apprête à débuter sa troisième année de récolte. Les deux hectares de Vitalim, choisie pour sa précocité, sont conduits sous mini-tunnel et bâche à ourlet et les trois hectares de Grolim sous simple bâche à ourlet dans l’objectif d’étaler la production. Son expérience rapidement acquise est une vraie réussite puisque son rendement moyen dépasse 7 t/ha en 2016. Dorothée Tentelier envisage déjà de doubler ses surfaces dès cette année en plantant cinq hectares supplémentaires sur le même schéma de production. « Il s’agit d’un investissement supplémentaire mais les problèmes de suivi de culture, d’utilisation du matériel et de gestion de main-d’oeuvre ne sont pas pour autant multipliés par deux. En revanche, je ne pense pas dépasser le plafond de dix hectares afin d’éviter le télescopage des plannings de travail avec le maïs semence qui devient de plus en plus important à partir de mai », mentionne-t-elle. L’organisation du chantier de récolte est un des points importants à gérer. L’agricultrice fait appel au groupement d’employeurs de la chambre d’agriculture et à une agence d’intérim pour disposer d’une douzaine de ramasseurs et de trois personnes à la station de lavage. « L’asperge est une production intéressante car il y a beaucoup d’aspects à gérer », mentionne-t-elle. Déjà passionnée, l’agricultrice reconnaît que la technique et la connaissance de la plante semblent primordiales dans la réussite de ses aspergeraies qu’elle souhaite gérer sans excès sur le long terme, en prévoyant de récolter sur dix ans.