Autoproduction alimentaire en France : comment évolue la pratique ?
Oeufs, fruits ou légumes, comment évoluent les pratiques d’autoproduction ? Une étude de l’Obsoco pour Gamm Vert dresse la place de l’activité chez les Français.
Oeufs, fruits ou légumes, comment évoluent les pratiques d’autoproduction ? Une étude de l’Obsoco pour Gamm Vert dresse la place de l’activité chez les Français.

Près de 32 millions de Français pratiquent au moins une activité d’autoproduction, selon le deuxième observatoire de l’autoproduction mis en place par l’Obsoco pour Gamm Vert. Notamment, 28,8 millions de Français cultivent des fruits, légumes et/ou herbes aromatiques, 16,6 millions fabriquent des conserves ou de la charcuterie, et 4,2 millions élèvent des poules. L’enquête de l’Obsoco a été réalisée en ligne en 2024 auprès de 4000 français âgés de 15 à 75 ans. Elle donne suite au premier observatoire de l’autoproduction, présenté en 2022 par Gamm Vert.
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Comment évolue l’autoproduction d’œufs et de fruits et légumes ?
En 2024, 9 % des répondants affirment élever des poules, soit 1 % de moins qu’en 2022. Pour les fruits, 43 % disent en cultiver chez eux (+2 % par rapport à 2022), et 31 % font des conserves ou bocaux de fruits. 36 % des répondants cultivent des légumes (+4 % par rapport à 2022), et 23 % font des conserves ou bocaux de légumes. En moyenne, le budget annuel accordé à l’autoproduction est en recul, à 200 € soit -18 € par rapport à 2022. Mais ce budget est en hausse pour l’élevage de poules (322 €, soit +53 € par rapport à 2022), et pour la culture de fruits, légumes et/ou herbes aromatiques (128 €, soit +4 € par rapport à 2022). Pour la fabrique de conserves ou de charcuterie, le budget annuel moyen accordé est cependant en baisse (253 €, soit -29 € par rapport à 2022).
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Quelles motivations pour l’autoproduction d’œufs et de fruits et légumes ?
Selon l’observatoire de Gamm Vert, si les motivations sont « très variées », ces activités d’autoproduction permettent en premier lieu d’accéder à la consommation d’aliments bruts, sains et frais, selon les Français ayant répondu à l’enquête. Ensuite, pour les conserves et l’élevage de poules, la deuxième motivation est de « faire des économies ». Tandis que pour la culture de fruits, de légumes et d’herbes aromatiques, la deuxième motivation est de « faire quelque chose de ses mains ». Aussi, Gamm Vert montre que 43 % des autoproducteurs de fruits et légumes réalisent des économies, soit 21 % des Français.
Le manque de temps, le frein principal pour les activités d'autoproduction
À l’inverse, le sondage montre que le manque de temps (33% des répondants), la nécessité d’acheter du matériel adapté (32 %) et l’accès aux compétences/savoir-faire de base (30 %) sont les principaux freins aux pratiques d’autoproduction. Mais, « en l’absence de toute contrainte », 76 % des répondants affirment vouloir pratiquer au moins une activité en plus. 57 % d’entre eux citent la culture de légumes, 45 % la culture de fruits, 31 % l’élevage de poules et 32 % et 30 % la fabrique de conserves/bocaux, respectivement de légumes et de fruits.
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