Provence-Alpes-Côte d’Azur : La Tapy se rapproche du Ctifl
La station régionale Sica La Tapy annonce son rapprochement avec le centre expérimental du Ctifl de Balandran et relance ses travaux sur cerise et raisin.
La station régionale Sica La Tapy annonce son rapprochement avec le centre expérimental du Ctifl de Balandran et relance ses travaux sur cerise et raisin.
L’horizon semble s’éclaircir pour la station régionale Sica La Tapy avec de nouvelles arrivées dans l’équipe technique, un rapprochement en vue avec le Ctifl et des comptes à l’équilibre. Mais le fait majeur de 2017 annoncé lors de l’assemblée générale est la nouvelle organisation mise en place avec le Ctifl et validé par le conseil d’administration de La Tapy. « Nous allons rapprocher les deux structures pour gagner en cohérence, La Tapy devenant à terme une unité autonome, placée sous la direction du Ctifl de Balandran. Les trois commissions techniques cerise de bouche, cerise d’industrie et raisin de table sont maintenues et participeront à l’orientation des programmes filières avec le Ctifl », a détaillé Gérard Roche, président du domaine expérimental. S’adressant ensuite aux financeurs régionaux, le responsable a précisé que la puissance publique doit continuer à accompagner l’expérimentation.
Maintenir une expérimentation publique forte
« Vous (les financeurs, ndlr) devez prendre conscience que si l’expérimentation tombe aux mains des privés, les conséquences seront dramatiques pour les filières arboricoles. Il faut maintenir une expérimentation publique forte pour toute la profession », scandait le président de La Tapy. Un message entendu par le Conseil départemental de Vaucluse et son vice-président, qui ont confirmé leur soutien et leur engagement (50000 €) dans le programme de recherche sur les nouvelles variétés résistantes aux maladies, en partenariat avec l’IFV et La Tapy. Les plantations ont d’ailleurs été réalisées mi-mai. De son côté, Ludovic Guinard, directeur du Ctifl a rappelé que l’enjeu du Centre interprofessionnel était de pérenniser l’expérimentation malgré les difficultés d’accès aux financements. « Nous devons maintenir nos compétences et nos outils grâce au rapport direct entre l’unité La Tapy et le Ctifl. Il faut que les équipes travaillent de façon complémentaire afin d’avoir accès à des problématiques plus larges comme Drosophila suzukii ou le changement climatique », précise le directeur du centre national. Ce rapprochement entre les deux structures doit passer par une transformation de la structure juridique de la Sica. Mais en attendant, le travail se poursuit. « Nous tentons de trouver des solutions aux problèmes majeurs comme Drosophila suzukii mais aussi pour l’avenir en travaillant sur les modes de conduite innovants, sur les variétés résistantes et la réduction des intrants », concluait le président, annonçant que de nouveaux projets sur l’agrivoltaïque et la robotique pourraient voir le jour sur le domaine dans les prochains mois.