Pommes de terre
Pommes de terre : une chute inquiétante de la consommation
Les achats des ménages en pommes de terre atteignent un niveau exceptionnellement bas, jamais observé depuis les six dernières années (-5,6 % en volumes depuis le 8 août 2016). Tous les formats sont touchés à l’exception des tubercules vendus en moins de 2,5 kg en magasins (+9 % depuis le 1er septembre 2016). La question de cette chute de la consommation de pommes de terre fraîches a été soulevée au dernier conseil d’administration du CNIPT. Elle est inquiétante à plus d’un titre, d’autant qu’elle ne trouve pas d’explications rationnelles immédiates. S’agit-il des conséquences du yo-yo des prix lors des deux dernières campagnes comme des variations de prix entre conditionnements ? Est-elle due à la mauvaise qualité de certains lots commercialisés (les opérateurs ont été moins exigeants sur le triage face à un manque de produits), à une inadéquation des prix par rapport aux attentes du consommateur, au manque de qualité gustative des produits, voire à une modification profonde de son assiette ?
En tout cas, on ne pourra pas accuser cette année un éventuel transfert des tonnages frais vers la transformation, les tonnages livrés à la transformation française ayant baissé de 5 % par rapport à la campagne précédente.