Oignon qui ne fait pas pleurer : quelles promesses pour Orion de Bejo ?
Après Sunions, l’oignon « qui ne fait pas pleurer » de BASF, c’est au tour d’Orion, celui mis au point par Bejo d’entrer dans les rayons français.
Après Sunions, l’oignon « qui ne fait pas pleurer » de BASF, c’est au tour d’Orion, celui mis au point par Bejo d’entrer dans les rayons français.
BASF avait présenté en avril dernier lors de Fruit Logistica 2022 Sunions, un oignon qui ne fait pas pleurer que l’on peut trouver aujourd’hui en rayon en France chez Carrefour et Grand Frais. Bejo a également sorti le sien en fin d’année. « Ce n’est pas le même produit, affirme Yannick Chevray, responsable marketing de Bejo, on est sur une même promesse, mais avec Orion, nous garantissons en plus une origine 100 % française notamment ». Orion a été obtenu par des « méthodes de sélection traditionnelle, la sélection variétale au champs ». Si pour Sunions de BASF, il faut attendre un certain temps après la récolte pour être commercialisé en oignon qui ne fait pas pleurer, ce n’est pas le cas d’Orion. « On peut le commercialiser tel quel dès la récolte mi-août et jusqu’à épuisement des stocks », vers mars-avril.
Cinq partenaires producteurs et une large mise en marché
Pour le produire et assurer sa commercialisation, Bejo a choisi 5 partenaires de manière à assurer une mise en marché complémentaire : Allium Beauce Company, Beauce Champagne Oignon, Ferme des Arches, Ferme de Fontenay et Ferme de la Motte.
Orion est disponible dans plusieurs enseignes : Intermarché (enseigne dans laquelle il a obtenu un prix de l’innovation), Grand Frais, Auchan, E.Leclerc, Système U… En rayon, il est vendu entre 2,49 € et 2,99 € les 350 g, ce qui est plutôt une bonne valorisation. Il y a un gros investissement en termes d’accompagnement et de communication que font les partenaires producteurs auprès du personnel des enseignes. La communication se fait aussi par des PLV de types stop-rayon, « même si j'ai peu remarquer qu'elles ne sont pas toujours présentes dans le point de vente. C’est toujours difficile de faire passer le message jusqu’au consommateur », regrette Yannick Chevray.
Pour cette première année test en commercialisation, 40 t sont disponibles. L’objectif à terme ? « C’est compliqué à dire, répond Yannick Chevray, à 5 ans, 2 000 tonnes serait une très belle étape et doubler ce volume par la suite ».
A terme, l’objectif de Bejo est aussi de développer ce trait (l’absence de l’acide qui fait pleurer) sur d’autres variété d’oignons.
L'oignon qui ne fait pas pleurer, une véritable tendance ?
Les sorties sur le marché français, à peu de temps d’intervalle, de deux oignons qui ne font pas pleurer - Sunions et Orion - marquent-elles une tendance qui va se développer ? Mangerons-nous bientôt que de l’oignon qui ne fait pas pleurer ? « Non, répond Yannick Chevray, c’est un produit complémentaire, destiné aux consommateurs qui n’y sont pas encore habitués à manger de l’oignon ». Il compare l’offre à celle de la filière endive qui a développé une offre sans amertume. « Il y a toujours les amateurs de l’endive classique un peu amère et il y a désormais une offre pour ceux qui n’aiment pas justement cette amertume. C’est, pour notre part, ce que nous souhaitons faire avec Orion. On pense aux enfants notamment qui aujourd’hui ne sont pas habitués à manger de l’oignon », conclut le responsable marketing.