Lutte contre la francisation : un kiwi produit en France peut être identifié à 99 %
Le bureau interprofessionnel du kiwi (BIK) est mobilisé pour la défense de son fruit. Sur le plan économique, avec la protection de l’origine France, et sur le plan sanitaire, avec des travaux de recherche-expérimentation pour faire face à la punaise diabolique et au dépérissement racinaire.
Le bureau interprofessionnel du kiwi (BIK) est mobilisé pour la défense de son fruit. Sur le plan économique, avec la protection de l’origine France, et sur le plan sanitaire, avec des travaux de recherche-expérimentation pour faire face à la punaise diabolique et au dépérissement racinaire.
A l’occasion de son assemblée générale tenue fin juin dans les Landes, le bureau interprofessionnel du kiwi (BIK) a mis en avant ses travaux concernant la base de données « Origine France », en vue de lutter contre la francisation via des analyses isotopiques et la résonance magnétique nucléaire. Au bout de trois années de construction de cette base de données et l’introduction d’échantillons étrangers, les résultats sont très positifs.
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Ainsi, l’usage de ces données est jugé fiable pour les échantillons français. Il permet d'identifier à 99 % un kiwi d’origine France et à 72 % un kiwi produit à l’étranger. En 2024, l’accroissant du nombre d’échantillons étrangers permettra de consolider la base de données. « Cet outil devrait ainsi permettre dans les prochaines années de contribuer à la protection des kiwis origine France », se sont satisfait les présidents du BIK, Marie-José Sanz et Christophe Gautheron.
11 usages essentiels non ou mal pourvus
Les travaux de benchmarking réalisé par BIK pour le « Comité de solutions » dressent un constat alarmant. « Aujourd’hui, sur les 35 usages kiwi répertoriés en Europe, 8 n’existent pas en France bien que pour 6 d’entre eux les maladies ou ravageurs soient présents dans l’Hexagone », déplore le BIK. Plus alarmant encore, sur les 15 usages essentiels existants en France pour les producteurs, 11 sont non ou mal pourvus – bientôt 12 voire 13. « Et lorsqu’on regarde du côté des substances actives d’intérêt fort, seules 9 % d’entre elles sont autorisées en kiwi en France contre 56 % en Italie, 49 % au Portugal et 39 % en Grèce », précise le bureau. Les attentes des kiwiculteurs sont donc fortes sur ce dossier, eu égard aux impasses auxquelles ils font face. Dans ce domaine, le travail sans relâche du BIK, et notamment celui de sa présidente Marie-José Sanz, sur le dossier deltaméthrine, dont l’usage est majeur dans la protection contre la punaise diabolique Halyomorpha Halys, a été souligné à plusieurs reprises et largement approuvé.
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En effet, au regard de dégâts occasionnés par la punaise diabolique sur kiwi, le BIK a participé au projet Polcka (régulation des punaises pentatomides en culture de choux, concombres, kiwis et aubergines), aujourd’hui clôturé, en vue de rechercher des solutions de lutte alternatives et complémentaires à la lutte phytosanitaire. La structure montre également un effort important sur la recherche et l’expérimentation concernant le dépérissement des kiwis, aujourd’hui problématique majeure de la culture.