Etude CTIFL
L'offre française en framboises doit se structurer
Face à la hausse de la consommation de framboises, la France en importe 8 000 t. Dans sa dernière étude, le CTIFL propose des pistes pour la production française.
Face à la hausse de la consommation de framboises, la France en importe 8 000 t. Dans sa dernière étude, le CTIFL propose des pistes pour la production française.
Selon la dernière étude du CTIFL (cf. fld magazine du 14 septembre), l'UE-28 reste le premier producteur de framboises (178 000 t). Les volumes sont tirés par la Pologne qui destine surtout ses fruits à l'export en surgelé. Le marché européen du surgelé est en plein boom (+ 47 % en volumes importé en dix ans, à 180 000 t). Le marché du frais est, lui aussi, en croissance (+ 23 %, 63 000 t importées).
Les responsables d'achats pour la GMS font état d'un produit dont la fragilité entraîne parfois des taux de perte élevés.
En France, la production se concentre surtout en Rhône-Alpes, mais est présente dans presque chaque région. La culture se stabilise autour de 700 ha et 4 000 t, dont un tiers destiné à la transformation. En parallèle, la consommation française de framboises fraîches progresse (taille de clientèle passée de 13 % en 2007 à 18 % en 2016). Pour réponde à la demande, les importations françaises ont doublé en dix ans, à 8 000 t, dont la moitié d'Espagne. Ce pays – principalement la région de Huelva – se concentre sur l'export et est le principal fournisseur en frais de l'Europe, avec des volumes qui ont triplé en dix ans (20 000 t). Les responsables d'achats pour la GMS confirment le dynamisme du marché des petits fruits rouges.
La qualité française, reconnue par la GMS
En framboises, les responsables d'achats pour la GMS font état d'un produit dont la fragilité entraîne parfois des taux de perte élevés, mais la mise en place de meubles froids a permis des progrès significatifs. La concurrence repose sur le prix et sur la capacité de fournir volumes et gammes. La qualité gustative de l'offre française est plutôt supérieure à celle de ses concurrents. Associé à la proximité géographique de l'approvisionnement, c'est un atout de taille. L'étude encourage donc « la production fran-çaise à poursuivre ses efforts en matière de structuration de son offre, pour en améliorer la régularité des volumes et l'homogénéité de la qualité. Les capacités à programmer des volumes et un calendrier et à fournir une qualité gustative homogène demeurent des impératifs, d'autant plus si la filière française choisit d'appuyer sa différenciation par des initiatives marketing ».