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Les pêches et nectarines plates concentrent l'innovation variétale

La progression de plantation la plus nette s’observe depuis quelques années sur les variétés de pêches et nectarines plates. Une grande partie des nouveautés proposées par les obtenteurs se fait sur ces deux segments.

Si les premières variétés de pêches plates françaises ont fait les beaux jours de la production espagnole, les gammes des obtenteurs se sont améliorées avec pour objectif d’en faire planter en France. « Sur le marché français, les variétés plates représentent 20 % de nos ventes de fruits à noyau », souligne Aurélie Ferrieux, d’ASF. Un chiffre inférieur à celui du niveau européen (35-40 %) mais en progression. « Nous constatons un vrai intérêt, souligne Thomas Chevaillier de PSB. Beaucoup plus de producteurs se déplacent pour voir les pêches plates lors de nos journées portes ouvertes. » Si les premières obtentions étaient souvent peu productives car sensibles au gel et avec des problèmes de noyaux fendus, les variétés proposées actuellement font des kilos et ont un « look parfait ».

Obtenteur cherche nectarine plate

La question pour les producteurs est donc maintenant : pêche ou nectarine ? Sur ce point, les obtenteurs ont chacun leur stratégie. « Nous misons sur les nectarines blanches plates avec notre gamme Ondine développée en club, déclare la directrice d’ASF. Elle est constituée de 11 variétés de nectarines dont les dates de maturité s’étalent de juin à mi-septembre. Cette gamme assure aux producteurs et aux distributeurs une unicité de goût des produits toute la saison. Nous travaillons uniquement la chair blanche car il n’y a pas la même gamme aromatique sur les jaunes. » CEP innovation est aussi un acteur reconnu dans la création de variétés de fruits plats. « Nous avons une demande importante pour des nectarines jaunes plates, souligne Clarisse Auvinet. Mais elles sont compliquées à obtenir. Une variété combinant couleur jaune, bonne productivité, bonne qualité gustative et bonne fermeture pistillaire, ce serait le Graal. »

Ils proposent sur ce segment Platimoon qui se récolte fin juillet-début août. Pour améliorer leur gamme actuelle de pêches et nectarines blanches plates, ils recherchent des variétés tardives « récoltées la 2e quinzaine d’août » et très précoces. PSB mise une grande partie de leurs hybridations sur les fruits plats. Ils proposent deux nouvelles variétés de nectarines blanches plates : Diosa arrivant la 2e semaine de juillet et Canoppé, début août. Les nectarines plates sont plus sensibles et plus délicates que les pêches. « Il faut être un bon producteur pour développer tout leur potentiel », souligne Aurélie Ferrieux.

L’offre est plus étoffée sur la pêche plate

Sur la pêche plate, plusieurs gammes existent. La gamme Ondine reste la plus étoffée avec neuf nouvelles variétés intégrées dans la démarche Ondine et permettant de couvrir la production de juin à mi-septembre avec des variétés de même présentation : fermeture pistillaire parfaite, calibre, coloration associée bien entendu à la saveur semi-douce typique des pêches plates. IPS propose une gamme de sept pêches blanches ou jaunes qui s’étalent de mi-juin à mi-septembre. « La nouveauté est Sauzee 01 qui arrive début août, détaille Margot Archambeau d’IPS. Elle est de calibre 2A, lumineuse sur 90 % de la surface. Sa forme est ronde et épaisse. Nous avons aussi Sauzee 699 qui arrive fin septembre. » PSB propose cinq variétés de pêche plate dans son calendrier conseillé pour la Drôme. Filoé arrivant début août et Babylone début juillet sont les dernières nouveautés.

« Pour choisir, nous conseillons aux producteurs de venir les voir dans nos vergers à Montélimar, car toutes ne sont pas compatibles dans tous les bassins », détaille Thomas Chevaillier. La gamme Platty de CEP Innovation compte cinq variétés de pêche. Une nouvelle pêche blanche plate sera proposée en 2023. PBP223 arrive à maturité dans la première quinzaine de juin. Elle produit en moyenne 33 t/ha en 4e feuille, son fruit est coloré, de calibre 2A avec un goût sucré. « Nous testons nos variétés aussi dans le sud de l’Espagne et nous avons pu constater qu’elle a une bonne régularité de production même avec un hiver chaud », continue Clarisse Auvinet.

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