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Légumes
Led : la lumière au plus près

L’éclairage par led se diffuse dans les serres. Le Ctifl accompagne cette évolution technologique qui devrait être plus accessible dans quelques années pour les productions de coeur de marché.

SELON RAPHAËL TISIOT, L’ÉCLAIRAGE PHYSIOLOGIQUE COMPLÉMENTAIRE permet un gain de rendement grâce à une amélioration de calibre des tomates.
© RFL

Moins consommateur d’électricité (-40 % par rapport aux lampes HPS, haute pression sodium) et placé plus proche de la végétation car dégageant moins de chaleur, l’éclairage photosynthétique par led séduit de plus en plus de professionnels. D’autant que le coût de son installation, déjà divisé par trois en trois ans, est encore amené à diminuer. Aussi, le Ctifl de Balandran compare depuis deux ans un système d’appoint par éclairage led à une culture de tomate hors-sol non éclairée dans une serre semi-fermée. « En 2015-2016, l’éclairage a été apporté en continu dans la partie inférieure des plantes de fin décembre à mi-juin en complément de lumière sur la période diurne. Il visait une amélioration de l’activité photosynthétique globale qui s’est concrétisée par une augmentation de 9 % du rendement », explique Raphaël Tisiot, ingénieur Ctifl.

Un apport au coeur de la végétation

En 2017, cet essai est reconduit avec deux rampes d’éclairage sur le rang avec les variétés grappe Clodano et cocktail grappe Temptation. « L’augmentation du rendement est de 15 à 20 % quelle que soit la variété, et est liée à une amélioration du calibre du fruit d’environ 5 % », commente le spécialiste. Un travail de simulation a été réalisé pour préciser la période et les besoins d’éclairage de la plante. Partant du besoin journalier de lumière de la tomate, 20 mol/m2/jour, et de la moyenne du rayonnement intérieur dans une serre du Sud-est de la France, l’ingénieur estime que les besoins d’éclairage complémentaire se situent d’octobre à début mai. « Cette période est plus large pour des serres de tomate de l’Ouest de la France », estime-t-il. Dans les plages les plus sombres, le déficit de lumière peut atteindre 15 mol/ m2/ jour, ce qui nécessite un apport de 220 µmols/ m2/ s sur 18 h. Un apport qui doit se faire au coeur de la végétation puisqu’on estime que l’intensité lumineuse apportée par led décroît de moitié dès que l’on s’éloigne de 10 cm de sa source.

 

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