Pourquoi le kiwi français est-il attendu par les consommateurs ?
Le bureau interprofessionnel du kiwi annonce une saison qui démarre tardivement, avec une très belle qualité et des volumes satisfaisants.
Le bureau interprofessionnel du kiwi annonce une saison qui démarre tardivement, avec une très belle qualité et des volumes satisfaisants.
La saison du kiwi français a commencé de façon tardive pour cette campagne 2023/2024, et ce, à cause d’une récolte pluvieuse. « Les précipitations ont même été extrêmes par endroit, quelque 300 mm, soit l’équivalent d’un mois et demi de pluie en une semaine. Certains producteurs sont même d’ores et déjà inquiets sur les conséquences de ces pluies sur la prochaine récolte. Sur d’autres exploitations, les conditions météo ont fait fuir les récolteurs et une partie des fruits sont restés dans les champs », déplore Adeline Gachein, directrice du Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK).
Au final, après avoir attendu un taux de sucre acceptable, les kiwis français sont arrivés sur les étals à la mi-novembre. « La qualité est donc excellente, et les volumes devraient être comparables à ceux de l’année dernière, c’est-à-dire autour de 47 000 tonnes », reprend la directrice du BIK, lequel représente 65 % de la production française.
Kiwi d'import : la législation sur le taux de sucre parfois ignorée
Cette année, la production de kiwis français est très attendue par les consommateurs hexagonaux. Les fruits de Nouvelles-Zélande et du Chili ne sont plus en rayon et l’offre a été comblée par des imports d’Italie et de Grèce avec une qualité qui laissait franchement à désirer. « Nous avons averti la DGCCRF que certains kiwis d’import qui étaient proposés aux consommateurs français ne respectaient pas la règlementation en matière de taux de sucre. En effet, les kiwis doivent être proposés à un taux de sucre minimum de 9,5 en sortie de station et nous avons trouvé des lots chez des grossistes qui ne dépassaient pas 6,2 ». Du coup, le kiwi tricolore, un des seuls fruits "exotiques" métropolitains, modèle de conformité, a été accueilli comme il se doit, même s’il est encore trop tôt pour parler consommation et prix pour cette nouvelle campagne qui débute.
Pédagogie et communication pour les primeurs et chefs de rayon
Pour cette nouvelle saison, le BIK espère que « la grande distribution jouera le jeu de l’origine France avec des prix raisonnables et de la mise en valeur dans les rayons ». Sur ce dernier point, le Bureau interprofessionnel a développé, en partenariat avec Interfel, un leaflet pédagogique à destination des primeurs et des chefs de rayon afin de les informer sur la meilleure façon de présenter les kiwis et sur la législation et les éléments de conformité de ces fruits. « Le kiwi reste un fruit assez méconnu pour ceux qui le vendent et nous espérons ainsi qu’il soit mieux mis en valeur afin de déclencher davantage d’achats d’impulsion », développe Adeline Gachein.
Enfin, afin de promouvoir encore le kiwi et sa consommation, le BIK relance pour la 2e année consécutive sa Kiwik, la semaine du kiwi qui se tiendra du 15 au 21 janvier 2024, avec des nouvelles recettes, des éléments de pédagogie et tout un habillage spécial destiné aux magasins.