Houblon : une filière nationale se structure
Le premier congrès national du houblon a rassemblé dans le Lot-et-Garonne des producteurs de toute la France. Producteurs historiques et néo-houblonniers veulent structurer une filière nationale pour mieux se faire entendre.
Le premier congrès national du houblon a rassemblé dans le Lot-et-Garonne des producteurs de toute la France. Producteurs historiques et néo-houblonniers veulent structurer une filière nationale pour mieux se faire entendre.
La culture française de houblon, encore presque intégralement localisée en Alsace et dans le Nord il y a quelques années, s’installe un peu partout dans les autres régions. La production française a vécu des années de crise à la fin des années 2000 suite à l’effondrement des cours mondiaux et à une rupture de contrat avec le principal acheteur de houblon alsacien, racheté par le numéro deux mondial du secteur. Depuis six ans, si la production française reste minime à l’échelle mondiale, l’ensemble des régions voient leur production augmenter. On compte aujourd’hui environ 470 ha en Alsace, 30 ha dans le Nord et 50 ha dans le reste du pays. Les nouvelles installations sont portées par l’explosion du nombre de microbrasseries, demandeuses de houblon local et bio.
Du houblon alsacien, normand, provençal…
Signe de cette évolution, le premier congrès national du houblon a eu lieu mi-octobre, à Sainte-Livrade-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne. Le lycée agricole qui accueillait l’évènement possède la première houblonnière du département, installée à titre expérimental en 2019. Des producteurs de houblon sont venus de toute la France, des régions traditionnelles mais aussi de Normandie, d’Ile-de-France, de Provence… Le congrès concluait trois jours de séminaire au cours duquel les participants ont débattu d’un projet fédérateur, « qui doit rassembler au-delà des régions traditionnelles », a indiqué Bernard Ingwiller, président de l’Association générale des producteurs de houblon (AGPH). L’objectif est d’agrandir, d’organiser et de structurer une filière nationale afin que la voix des producteurs se fasse entendre auprès des instances régionale et nationale, voire se faire reconnaître à l’international. Une interprofession a ainsi été créée en février 2020 lors du Salon de l’agriculture et un institut technique est sur les rails.
A lire aussi : la culture du houblon s’exporte hors d’Alsace