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Le chèque alimentaire va bien voir le jour mais plus tard que prévu selon Marc Fesneau

Invité sur France Info lundi, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a déclaré que le chèque alimentaire allait bien être mis en place avec notamment le concours des différentes filières, mais pas à la rentrée, comme précédemment annoncé.

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Marc Fesneau estime que le chèque alimentaire pourra être "un levier pour différentes filières, notamment les fruits et légumes".
© Guillaume Perrin

Elisabeth Borne avait annoncé la mise en place pour la rentrée du chèque alimentaire mais Marc Fesneau a déclaré sur France Info qu’il « viendra plutôt dans la partie octobre-novembre, dans le projet de loi de finance ». « On y travaille depuis deux ans mais c’est un sujet complexe et il y a eu des éléments complémentaires dans l’intervalle, il peut donc y avoir eu un peu de retard » a concédé le ministre de l’Agriculture qui a rappelé que le chèque alimentaire était le produit de la convention citoyenne sur le climat et que « son objet principal était la lutte contre le changement climatique ».  Pour lui, la réflexion sur la mise en place du dispositif ne doit pas se « départir de cette idée-là » et « la question de l'impact environnemental du produit » se pose. « Est-ce que ce sont des produits transformés ou pas ? Si oui, lesquels ? », a-t-il demandé.

« La question, c’est l’alimentation, pas le lieu de distribution »

Marc Fesneau estime que l’avis de tous compte et souhaite « réunir tout le monde : les agriculteurs, les producteurs, les différentes filières ». Il a par ailleurs déclaré : « Le chèque alimentaire est là pour permettre aux plus modestes d’accéder à une alimentation de qualité. Cela peut être un levier sur une certain nombres de filières, par exemple sur les fruits et légumes. Nous lançons un travail cette semaine pour que l’on regarde quel type de produits, quelles sont les contraintes que l’on veut porter à ce chèque alimentaire. Il faut qu’on voit si les maraîchers peuvent en bénéficier, les circuits courts ».

Et il a conclu : « la question, c’est l’alimentation, pas le lieu de distribution », en écho aux propos de Michel-Edouard Leclerc qui avait souhaité le 27 avril dernier sur BFMTV que « le chèque alimentaire concerne aussi bien la grande distribution que les commerçants de centre-ville ».

Adhésion de l’Adepale

L’Adepale (Association des entreprises de produits alimentaires élaborés) représentant 1 570 établissements, principalement des TPE, PME et ETI, a annoncé soutenir « le chèque alimentaire destiné aux produits frais et transformés et appelle à prolonger le dispositif ». En réaction à l’annonce par le gouvernement de la mise en place d’un chèque alimentaire à la rentrée, l’association professionnelle a publié un communiqué dans lequel on peut lire : « Dans un contexte de hausse spectaculaire des prix des matières premières agricoles et industrielles, aggravée brutalement par la guerre en Ukraine, des Français doivent désormais procéder à des arbitrages alimentaires mettant en péril leur équilibre nutritionnel. Ce dispositif d’urgence permettra d’apporter une réponse simple et rapide aux Français les plus démunis face à l’inflation ».

Elle insiste par ailleurs sur le rôle des entreprises du secteur agroalimentaire dans cette lutte contre la précarité alimentaire : « L’Adepale estime indispensable que cette aide financière contribue à la souveraineté alimentaire et industrielle de la France, en facilitant l’accès aux produits de qualité, qu’ils soient frais ou transformés. Le chèque alimentaire peut également constituer un moyen de soutenir les activités des acteurs de l’alimentation en France et maintenir la vitalité économique des territoires ».

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