Sica Saint-Pol de Léon : un chiffre d'affaires en hausse malgré les intempéries et la baisse des volumes
L’année 2023 a été très compliquée au niveau climatique, entraînant une baisse des volumes, mais avec un chiffre d’affaires de la Sica Saint-Pol de Léon en hausse.
L’année 2023 a été très compliquée au niveau climatique, entraînant une baisse des volumes, mais avec un chiffre d’affaires de la Sica Saint-Pol de Léon en hausse.
Pour les 784 producteurs de la Sica Saint-Pol de Léon (Finistère), 2023 aura été marquée par les aléas climatiques. « L’été 2022 très sec a limité la production sur l’automne et le début 2023, rappelle Marc Kerangueven, président de la Sica. Puis il y a eu la tempête Ciaran, qui a impacté les productions sous abri et de plein champ, et enfin un excès de pluie depuis octobre. » Ces aléas ont entraîné une baisse des volumes, à 179 000 tonnes de légumes. Les cours, plutôt bons, ont toutefois permis de redresser le chiffre d’affaires à 225 M€ (+3 %), dont 182 M€ en légumes (+4 %). Avec 35 M€ de chiffre d’affaires, le chou-fleur est en hausse.
« Mais la tempête et les excès d’eau qui entraînent de l’asphyxie racinaire font que les volumes sont aujourd’hui en baisse, de 19 % depuis le 1er novembre. » La tomate a connu une forte baisse de chiffre d’affaires, du fait de problèmes sanitaires, du manque de lumière, de la concurrence de l’Espagne. Et là encore, la tempête Ciaran aura des conséquences, les plantations ayant été retardées du fait des dégâts sur les serres. « Mais tous les outils, serres verre ou tunnels, sont aujourd’hui remontés ou en cours de remontage. »
Premier bilan carbone en 2024
Le chiffre d’affaires a aussi baissé en échalote (-29 %) et pour les légumes bio (-3 %), confrontés à la crise du bio. « La décision du conseil d’état d’autoriser la vente en bio avant le 1er mai de tomates produites sous serre chauffée nous donne toutefois bon espoir pour 2024 », assure le président de la Sica. Et l’année a été bonne en artichaut (+13 %), salades 4e gamme (+3 %), brocoli (+6 %), qui continue sa croissance, courges (+32 %), qui intéressent les producteurs car elles demandent peu de main-d’œuvre, ou encore endive (+50 %).
Depuis le 1er novembre 2023, malgré la baisse des volumes, le chiffre d’affaires de la Sica est en hausse de 9 %, avec en parallèle une forte hausse des coûts de production. La Sica poursuit par ailleurs le déploiement de sa stratégie RSE et engage en 2024 son premier bilan carbone. Et surtout, une priorité est le renouvellement des générations. Un dispositif a été mis en place pour recenser et faire un diagnostic des exploitations à reprendre et accompagner les repreneurs au plan administratif, technique et financier. « La main-d’œuvre et le renouvellement des générations sont un vrai enjeu », souligne Marc Kéranguéven.
Une nouvelle endiverie pour augmenter la production
Fin 2023, pour enrayer la baisse des volumes et répondre à une demande d’endive locale, la Sica a investi 3 M€ dans une nouvelle endiverie. « Les maraîchers, qui produisent les racines ensuite forcées dans l’endiverie, sont intéressés, assure Marc Kerangueven. De 30 ha en 2023, les surfaces devraient passer à 80-90 ha en 2024, avec une diversification sur la jeune pousse. » La nouvelle endiverie devrait permettre d’augmenter de 1500 tonnes la production d’endive de la Sica, pour atteindre rapidement 6000 tonnes.