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La mirabelle, prune préférée des consommateurs

La mirabelle est la reine incontestée des prunes pour les consommateurs, comme le souligne une étude du CTIFL qui s’est penchée sur la perception et l'offre de la prune.

Les prunes traditionnelles restent les plus appréciées, loin devant les variétés américano-japonaises.  © P. Greff
© P. Greff

La mirabelle est la prune préférée des personnes interrogées dans le cadre de l’étude conduite par le CTIFL*, auprès de 2 000 personnes. Par rapport à l’enquête menée en 2012, elle gagne encore en appréciation et creuse l’écart sur la Reine-Claude qui, elle, perd en pourcentage. De façon plus générale, les variétés traditionnelles restent les plus connues et les plus consommées par rapport aux américano-japonaises qui ne semblent pas encore tout à fait identifiées par les consommateurs. En revanche, entre l’enquête de 2012 et celle de 2019, ces dernières voient leur nombre d’achats augmenter.

Une image positive… teintée de réserves

Les prunes ont plutôt une image d’ensemble positive. Entre 80 et 90 % des répondants sont « Tout à fait d’accord » et « Plutôt d’accord » sur le fait qu’elles ont de belles couleurs, sont pratiques à manger et sont de beaux fruits. Mais quand le questionnaire aborde les aspects gustatifs, les avis sont plus mitigés. Pour la moitié des questionnés, les prunes sont estimées trop acides ou trop mûres. Sans compter qu’elles sont trop chères pour 55 % des personnes interrogées. Au sein du panel, ce sont les moins de 35 ans qui sont les plus critiques. L’âge est un facteur qui segmente nettement les critères « préférés ». « Ainsi, les moins de 35 ans mettent plus en avant des critères comme la couleur, le calibre, la marque commerciale et le conditionnement. […] Leurs aînés insistent plus sur les critères de maturité (notamment les plus de 50 ans), d’origine (les plus de 65 ans ; les retraités), de variétés », explique le CTIFL.

La fréquence d’achat liée aux commerces

Sucrée et juteuse… Voici les deux raisons gagnantes qui font que les personnes interrogées apprécient les prunes. Et c’est encore plus vrai pour les variétés traditionnelles. Pour les américano-japonaises, le caractère croquant l’emporte sur le parfumé (et inversement pour les traditionnelles).

Dis-moi où tu achètes les prunes et je te dirais si tu es un gros consommateur de ce fruit ! C’est un peu résumé une caractéristique singulière. Les mangeurs de prunes réguliers les achètent principalement sur les marchés, les détaillants spécialisés ou directement chez les producteurs. A contrario, les consommateurs occasionnels fréquentent les hypers et supermarchés. Ceux-ci sont d’ailleurs les plus attentifs au prix et à la couleur du fruit.

*Source : Infos CTIFL, juin 2020.
 
 
A lire aussi : « Des produits alternatifs pour réduire l’IFT sur prune »
 
 

Les leviers de consommation

Dans son enquête, le CTIFL a aussi testé des propositions auprès de son panel afin de déterminer quels aspects permettraient d’augmenter la consommation de prunes. En additionnant les réponses « Tout à fait d’accord » et « Plutôt d’accord », des produits d’origine française arrivent en tête des propositions. Viennent ensuite des informations supplémentaires sur les méthodes de production respectueuses de l’environnement et un prix moins cher. Par contre, les « offres confiture » et « offres de mélange » rencontrent un succès mitigé. La vente en vrac reste très largement plébiscitée. Paradoxe, si les consommateurs manifestent leur réticence vis-à-vis des fruits et légumes emballés, d’après le panel Kantar, en dix ans, on est passé de 10 à 20 % d’achats de prunes en préemballé !

Mais l’incitation première à l’achat demeure le goût. « Comme les autres fruits à noyau, la satisfaction des consommateurs passera par la qualité gustative ; elle-même très dépendante de la maturité des fruits », souligne l’auteur de l’étude.

Rédaction Réussir

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