Import : une offre plus réduite en fruits
Fraises, asperges et melons ont été discrets en rayon. En agrumes, le manque de jus qui a protégé les oranges du gel va maintenant être un inconvénient.
Les sorties de poire William’s ont progressé. Mais pas encore assez pour écouler l’offre excédentaire en fruits jaunes, dont la proportion est plus importante cette année. Ce serait lié au retard du lancement de la campagne et à la moins bonne tenue des fruits cueillis en début de saison. Les arrivages se poursuivent jusqu’à la mi-avril pour une vente jusqu’à la fin mai. Les fruits murs seront encore vendus au mieux dans les circuits traditionnels jusqu’à la fin de la semaine 14. Toutes les enseignes ont référencé cette variété. Leur prix d’achat a peu varié car elles exigent des fruits qui supportent les contraintes de la distribution.
Les anticipations sont assez bonnes en pomme d’hémisphère Sud. Les prix de lancement de campagne consentis par certains importateurs qui ne proposaient encore qu’une ou deux variétés ne sont plus de mise. Les écarts se sont réduits avec la mise en place de la gamme complète. En Granny Smith, les risques de Bitter pit s’éloignent à partir des arrivages de cette semaine. La Red delicious débute, surtout en provenance d’Argentine. La Fuji du Brésil va commencer à supplanter celle de Chine. Le Chili débutera ces jours-ci avec quelques lots. Les premiers conteneurs de Cox de Nouvelle-Zélande sont arrivés. Le premier bateau conventionnel sera mis en marché à partir de la semaine prochaine.
La conjoncture s’améliore quelque peu sur le marché des prunes. L’offre s’allège en Laetitia d’Afrique du Sud et en Larry Ann du Chili. L’intérêt des acheteurs devrait croître à l’approche du début de la saison de Angeleno. Certains la proposent à partir de cette semaine.
A-coup de melon
Les prix du melon ont flambé à l’approche de Pâques. Les Antilles ont réalisé les prix les plus élevés (jusqu’à 4 E), mais avec une offre modeste, surtout par manque de transport. Au Maroc, la récolte a juste débuté à Agadir. Elle se poursuivra jusqu’à la fin mai. A Marrakech, la saison sera plus chaotique. En effet, la récolte se fera en deux temps. Les cultures qui ont été replantées après le gel ne pourront être récoltées qu’en juin ! Les dégâts du froid devraient avoir quasiment annulé la progression des surfaces de Charentais lisse. Pour l’ensemble du pays, elles étaient estimées en hausse de 50 % à 900 ha. En Espagne, le retard de la récolte est de dix jours en moyenne. On sera donc en pleine saison à partir du 8 mai.
L’offre d’asperge de Grèce a été trop faible pour satisfaire une demande dopée par les fêtes de Pâque. Les prix ont flambé au bénéfice des premiers producteurs du Maroc et d’Espagne.
En Espagne, la nouvelle récolte des poivrons débute cette semaine à Murcie. Les serristes de Hollande ne devraient guère avoir gagné plus de quelques jours de précocité et les deux origines devraient coexister sans mal jusqu’à la fin avril.