Dossier Salade : les jeunes pousses adaptées au maraîchage nantais
En région nantaise, les maraîchers se sont rapidement positionnés sur le créneau des jeunes pousses, leur culture mécanisée s’intégrant bien dans leur système de production.
En région nantaise, les maraîchers se sont rapidement positionnés sur le créneau des jeunes pousses, leur culture mécanisée s’intégrant bien dans leur système de production.
En région nantaise, première région française pour la culture de la mâche, la production de jeunes pousses est entrée tout naturellement dans les assolements. Les jeunes pousses se cultivent comme la mâche, en planches, en plein champ ou sous grands abris plastiques. Leur production est également très mécanisée du semis à la récolte. Alors, l’expérience des producteurs sur la mâche et le souhait de diversifier les cultures pour des raisons notamment sanitaires ont amené les maraîchers à se positionner très tôt sur ce créneau. A Océane, 3 000 tonnes par an de jeunes pousses sont désormais commercialisées auprès d’industriels de la 4e gamme pour 600 tonnes, et surtout en 1re gamme à la marque Océane. « Les jeunes pousses permettent de faire des rotations avec des espèces de familles différentes de celle de la mâche, ce qui présente des avantages au plan sanitaire, précise David Dubois, producteur de jeunes pousses à Océane. Alors que la mâche est une valérianacée, nous pouvons ainsi introduire des astéracées avec les laitues, des brassicacées avec la roquette, des convolvulacées avec l’épinard. En contrepartie, c’est une production qui demande beaucoup de suivi et d’investissements en matériel de semis, récolte et conditionnement. »
Production en plein champ et sous abris
Trois espèces de jeunes pousses vertes de salade (batavia, feuille de chêne, romaine) et trois espèces de jeunes pousses rouges de salade (romaine, lollo, feuille de chêne) sont cultivées, soit en variété pure pour les industriels, soit en mélange pour le conditionnement en 1re gamme à marque Océane. S’y ajoutent la roquette, qui s’est fortement développée ces dernières années mais est aujourd’hui stabilisée, l’épinard, qui connaît encore un bon développement, la redchard et la mizuna. Hormis la roquette, cultivée seulement au printemps et en été, la production s’étale sur toute l’année, en plein champ l’été et sous grands abris plastiques l’hiver. Les cycles et les rendements pouvant fortement varier selon les conditions climatiques, une marge de sécurité importante est prise au niveau des emblavements. Les jeunes pousses étant très fragiles, les récoltes ont lieu tôt le matin, en caisses de 3,5 kg immédiatement mises au froid. Les produits destinés à la 1re gamme à marque Océane sont conditionnés dans un atelier (Qualinantes) spécialement créé par des producteurs pour le conditionnement de la mâche et des jeunes pousses de la coopérative. Divers mélanges et conditionnements sont proposés, dont une barquette de 1 kg refermable pour la restauration hors foyer. « Après avoir connu une croissance continue pendant plusieurs années, la demande s’est stabilisée depuis deux-trois ans, mise à part sur l’hiver où la demande pour du produit français augmente, indique David Dubois. Nous consacrons aussi beaucoup d’efforts de recherche-développement pour trouver de nouveaux types de jeunes pousses pouvant intéresser les consommateurs. » A Val Nantais, qui dispose d’un atelier de 4e gamme (Val Nantais Conditionnement), cinq producteurs récoltent 2 500 tonnes par an de jeunes pousses de salade, roquette et épinard, principalement pour le Groupe Bonduelle. « Jusqu’à présent, nous produisions surtout les jeunes pousses l’été, en plein champ, indique Samuel Praud, directeur commercial de Val Nantais. Le parc de grands abris plastiques s’étant développé au sein de la coopérative, nous allons désormais pouvoir produire davantage en hiver. »
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Les jeunes pousses toujours en croissance