Des idées pour développer le chiffre d'affaires
« Créer des ateliers culinaires »
En décidant de s'implanter en 2004 face au supermarché Cora de Courrières (Pas-de-Calais), le couple Delanghe se lançait un formidable pari : défier la GMS dans le commerce des f&l ! Douze ans plus tard, « mes clients font leurs courses à Cora et finissent chez moi, confie Brigitte Delanghe. On n'a pas les mêmes produits, notre sélection est rigoureuse. On s'est positionné sur les produits de qualité, sans pour autant occulter les produits 1er prix. »
Leur commerce s'est développé en s'appuyant sur l'enseigne Le Fruitier : en pratiquant des achats en commun pour les consommables et l'épicerie sèche, en se structurant, s'échangeant des stages avec d'autres magasins… « Se serrer les coudes entre primeurs, c'est aussi une façon de résister face à la GMS », souligne-t-elle en déplorant l'excès d'indépendance de certains collègues. « Mais depuis que je fais ce métier, ceux qui restent en place sont de vrais professionnels ». Ce sont des commerçants qui font l'effort d'acheter eux-mêmes leurs produits, qui les goûtent, qui savent les faire mûrir, qui conseillent leurs clients. « Il faut maintenir ce dialogue avec le consommateur. »
Le Fruitier de Courrières dispose de trois chambres froides destinées à la conservation, à la maturation et au stockage des légumes durant la nuit.
Il propose aussi une gamme semi-finie (fraîche découpe) et le service corbeille (100 à 150 corbeilles/ mois). « C'est notre vitrine, la sélection de nos meilleurs produits pour offrir en cadeau à son entourage ! » Brigitte Delanghe a aussi développé les ateliers culinaires qui ont déjà séduit plus de 5 000 de ses clients consommateurs. « Je suis au 570e atelier depuis leur création », confie-t-elle fièrement. Pour elle, ces ateliers étaient indispensables. « Quand j'ai quitté les marchés de plein air, il m'a manqué ce contact avec les clients ».