Industries agroalimentaires
[Coronavirus Covid-19] Absentéisme, perte de chiffre d’affaires et difficulté d’approvisionnement pour les IAA
L’Ania a publié un baromètre sur les conséquences du Covid-19 sur l’emploi, les compétences, l’approvisionnement, la production, la livraison.
L’Ania a publié un baromètre sur les conséquences du Covid-19 sur l’emploi, les compétences, l’approvisionnement, la production, la livraison.
La majorité des entreprises de l’agroalimentaire (80 %) anticipe une baisse de chiffre d’affaires, pouvant être supérieure à 50 % dans un quart des cas, explique, le 1er avril, l’Ania qui a réalisé une consultation de ses entreprises entre le 24 et le 27 mars*. Et plus d’un tiers des entreprises estime que la crise a déjà entraîné la fermeture de sites de production, selon ce baromètre qui mesure les impacts de la crise Covid-19.
Autre conséquence : l’absentéisme des salariés de l’agroalimentaire. Il est encore bas, autour de 10 % mais progresse au fur et à mesure de l’avancée du virus sur le territoire (40 % en moyenne en Ile-de-France, région très touchée contre inférieur à 10 % en Bretagne par exemple).
Dans l’ensemble, 30 % des entreprises se disent affectées par un problème de main d’œuvre. Les personnels rapportent une peur de venir travailler et des problématiques de transport en commun et de garde d’enfants.
« Les mesures sociales en faveur de l’emploi et du maintien de l’activité (clarification et fluidification du recours du chômage partiel, assouplissement du code du travail) sont identifiées comme le premier facteur de relance de l’activité. Les mesures d’aides à la trésorerie et à l’emploi sont identifiées comme le deuxième facteur de relance de l’activité », souligne le document.
Le transport « maillon faible du système »
Enfin, la crise sanitaire a causé (et continue de causer) une perturbation du processus de production et de transformation. 40 % des entreprises déclarent rencontrer des difficultés d’approvisionnement, notamment en termes d’emballages et de matières premières agricoles, et près d’une entreprise sur deux se trouve contrainte dans son accès au marché final (export, GMS ou RHD).
« Pour limiter l’impact, on fonctionne en mode dégradé, on ferme certaines lignes et on privilégie certains produits fortement demandés par les distributeurs, précise Richard Girardot, président de l’Ania. L’agroalimentaire est un secteur debout ! S’il n’y a pas de pénurie, c’est aussi grâce à l’engagement des salariés du secteur ».
Il a cependant mis en garde contre le transport, le qualifiant de « maillon faible ».
« Pour l'instant, on est capable d'approvisionner, en particulier les produits frais mais le chauffeur est la clé de ce qu'il peut se passer actuellement, il faut qu'on soit attentifs à ce maillon ».
Autre risque de rupture : la protection des salariés, qui manquent toujours de masques.
* 550 réponses (80 % de TPE-PME, 17 % d’ETI et 3 % de grands groupes), tous secteurs et catégories de produits confondus.