Chauffage des serres : comment s'affranchir des énergies fossiles ?
D'ici 2030, les serres chauffées bio devront utiliser des énergies renouvelables au lieu des énergies fossiles, après la décision de l'INAO d'accorder un délai de cinq ans. Plus globalement, s'affranchir de la dépendance aux énergies fossiles est un objectif majeur des cultures non bio sous serres chauffées. Retrouvez ici une sélection d'articles publiés sur notre site traitant de ce sujet.
D'ici 2030, les serres chauffées bio devront utiliser des énergies renouvelables au lieu des énergies fossiles, après la décision de l'INAO d'accorder un délai de cinq ans. Plus globalement, s'affranchir de la dépendance aux énergies fossiles est un objectif majeur des cultures non bio sous serres chauffées. Retrouvez ici une sélection d'articles publiés sur notre site traitant de ce sujet.

Le Comité national Agriculture bio (Cnab) de l’INAO a accordé le 11 juillet un délai de cinq ans aux agriculteurs bio pour faire passer leurs serres chauffées bio des énergies fossiles en énergies renouvelables. Le nouveau délai est fixé à 2030, au lieu de janvier 2025 comme prévu par la réglementation de l’INAO.
Selon la Fnab, fédération nationale de l'agriculture biologique, pour qui « produire des légumes sous serres chauffées [est] toujours incompatibles avec les principes de la bio », ce report ne concernerait « qu’une trentaine de producteurs au regard des 14 000 producteurs de légumes bio en France (dont une large majorité de maraîchers) qui n'ont pas recours au chauffage de leurs serres ».
L'utilisation d'énergies renouvelables pour le chauffage des serres est aussi une voie explorée par la filière conventionnelle. « Le déploiement massif des énergies renouvelables est le meilleur moyen de lutter contre des prix élevés du gaz et de l’électricité », assurait en 2022 Anna Creti, chercheuse à l’Université Paris-Dauphine, en pleine crise de l'énergie.
Concevoir des serres indépendantes des énergies fossiles est ainsi l’ambition du projet prospectif Serres+, qui propose de repenser totalement les serres, leur architecture, leur fonctionnement, les matériaux utilisés.
Avec un objectif similaire mais une approche différente, à plus court terme, le projet RE-Greenhouse vise à accélérer l’utilisation d’énergies renouvelables pour chauffer les serres du nord-ouest de l’Europe.
La Fédération des maraîchers nantais souhaite également diminuer son usage des énergies émettrices de gaz à effet de serre pour le chauffage. Plusieurs pistes sont étudiées, dont certaines commencent à être adoptées : nouvelles économies d’énergie, récupération du CO2 des fumées pour l’injecter dans les serres, pyrogazéification…