Aller au contenu principal

Bio en restauration collective : « J’ai complètement changé mon organisation pour fournir en bio la restauration collective »

Comment parvenir à 20 % de bio dans les menus de la restauration collective ? Parmi les leviers à activer, la structure des approvisionnements doit être repensée. Témoignage d’un grossiste et d’un producteur.

Pour augmenter la part de bio dans la restauration collective, les fournisseurs aussi doivent changer de paradigme. Comme le rappelle Eric Moreau, grossiste Pomona TerreAzur et président du Comité régional Interfel Ile-de-France, il faut anticiper et planifier en termes d’espèces, de volumes, de calibre. « En ce moment [mi-janvier], ce sont les semis de printemps, c’est maintenant qu’il faut passer les commandes », témoigne le grossiste. Il faut aussi de l’agilité et de la flexibilité de la part de tous, pour par exemple pouvoir remplacer un légume A par un légume B et modifier les menus en fonction des aléas de Dame Nature. « C’est donc un vrai partenariat ente le grossiste, le producteur et la cuisine centrale. » 

Ce témoignage intervient dans une série d’articles sur les leviers à activer pour augmenter la part de bio dans la restauration collective. Ces articles ont été motivés à la suite d’une matinée d’informations à la cuisine centrale du 17e arrondissement de Paris puis à la cantine de l’école de Bessières le mardi 16 janvier et organisée par l’interprofession des fruits et légumes frais Interfel, l’interprofession laitière Cniel et l’association des professionnels de la restauration collective Restau’Co, dans le cadre de la campagne de communication “Prenez en main la bio co-financée par l’UE, associant le Cniel et Interfel.

Bio en restauration scolaire : « Dans le 17e arrondissement de Paris, déjà à 40 % de bio, nous visons les 70 % d’ici 3 ans »

Bio en restauration collective : « Si les 20 % de bio étaient atteints, on réduirait la crise des producteurs bio » 

Bio en restauration collective scolaire : « Le programme Lait et Fruits à l’Ecole est un vrai accélérateur »

 

« Ecrire pudiquement “fruit bio” sur les menus »

Sylvie Dauriat, présidente de Restau’Co et directrice de la Caisse des Ecoles du 17e arrondissement de Paris, confirme : « Nous élaborons nos menus très en avance -en ce moment nous préparons ceux de mai et juin. Mais il faut parfois écrire pudiquement “fruit bio” sur le menu et attendre de voir ce que Dame Nature nous donnera. »

Côté logistique, il conviendra d’agglomérer les volumes des commandes pour améliorer le coût financier et environnemental logistique. Cela signifie en production peut-être de mécaniser les cultures, d’augmenter les volumes… Ronaldo Oyama, maraîcher et horticulteur francilien (SCEA Koorin et SAS Florbio), témoigne : « Avant, je fournissais les détaillants et marchés parisiens via Rungis. Suite à la crise du bio, j’ai changé mon fusil d’épaule pour approvisionner à 80 % de mes volumes la restauration collective. J’ai complètement changé mon organisation. »

Les plus lus

remise de trophées sur le stand des Pommes et poires françaises sur le salon de l'agriculture 2025
Salon de l’Agriculture : quelle est l’enseigne qui soutient le mieux les producteurs français de pommes et de poires ?

L’Association Nationale Pommes Poires ANPP a décerné pour la 3 année ses Trophées « Partenaires Engagés pour la Filière Pommes…

Salon de l’Agriculture 2025 : la vanille bretonne à la rencontre des Français

Sur le salon de l’Agriculture, les producteurs bretons font découvrir au public leur vanille. L’occasion aussi d’échanger avec…

les producteurs de bananes des antilles sur leur stand au salon de l'agriculture
Banane de Guadeloupe et Martinique : « En 2025 beaucoup de planteurs parmi nous vont malheureusement disparaître. Je pèse mes mots »

Sur le Salon de l’Agriculture les producteurs de l'UGPBAN ont à nouveau alerté des dangers auxquels la filière banane fait…

Tomates cerise en vrac, origine indéfinie.
Tomates marocaines en France : vers un accord bilatéral

Mi-mars devrait être signé un accord bilatéral entre les représentants des producteurs de tomates marocains et français. L’…

portrait de mathilde chambe dans un verger de cerisiers
« En saison, c’est toujours l’urgence. En cerise, il faut aller vite » : Mathilde Chambe, expéditrice dans les Monts du Lyonnais

Mathilde Chambe est expéditrice de fruits dans les Monts du Lyonnais. Jeune et dynamique, proche des producteurs, elle ne…

Boîtes de légumes petits pois et haricots verts d'aucy de la gamme Bien cultivés avec le logo Origin'Info.
Baisse de la consommation des légumes en conserve : comment d’aucy entend s’adapter ?

Face à la baisse des ventes de légumes appertisés, la coopérative d’aucy, filiale du groupe breton Eureden prévoit une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes