Banane : pourquoi les ventes stagnent aux Etats-Unis?
Lors du Congrès international de la Banane organisé par Corbana, Fyffes North America a fait part de son constat d'un manque de dynamisme de la catégorie bananes dans la distribution nord-américaine. Des pistes ont été évoquées.
Lors du Congrès international de la Banane organisé par Corbana, Fyffes North America a fait part de son constat d'un manque de dynamisme de la catégorie bananes dans la distribution nord-américaine. Des pistes ont été évoquées.
Contrairement à d’autres catégories de fruits comme la myrtille ou le raisin qui ont vu une multiplication de variétés ou de saveur ou de présentations, la banane reste un élément de base du panier de courses sans grands changements ni grandes surprises.
Juan David Alarcón de Fyffes North America a regretté ce fait et proposé des pistes, lors 9e Congrès international de la banane par Corbana (Costa Rica), qui s’est déroulé du 23 au 26 mai à Miami, et dont les propos ont été rapporté par notre confrère d’Eurofruit.
Taux de pénétration très haut mais ventes au ralenti
Selon la dernière étude de consommation de Fyffes sur le marché américain, la banane a le taux de pénétration le plus élevée dans la catégorie des fruits et légumes, avec 76 % des consommateurs américains qui en achètent au moins une fois par an et au moins 60 % qui en consomment au moins une fois par semaine. Alors pourquoi la croissance des ventes, du moins pour les bananes conventionnelles, a-t-elle été si lente au cours des quatre dernières années ?
Quelques éléments de réponse :
- La différenciation. On observe une faible segmentation en rayon, avec pour la plupart des magasins américains, seulement deux références, conventionnel et bio, et peu de packaging. Et souvent qu’une seule marque dans le rayon. Juan David Alarcón plaide pour une segmentation par la maturité. mais
- L’information en rayon sur le produit, ses avantages santé, la manière dont il a été cultivé... Selon les études de Fyffes, deux tiers des consommateurs souhaitent des information sur le point de vente plutôt que sur les réseaux sociaux ou en ligne.
- Le juste prix. Les détaillants considèrent la banane comme un produit basique qui doit avoir un prix le plus bas possible, alors que les consommateurs n’ont aucune idée du prix d’un kilo de bananes.
- Les achats en ligne. C’est un canal qui a un potentiel certain pour stimuler les ventes de bananes, estime Juan David Alarcón, à condition de comprendre les motivations du consommateur et ses expériences en ligne. Les ventes en ligne de produits alimentaires ont certes diminuées entre mars 2022 et mars 2023 mais pour Fyffes il s’agit d’un réajustement post-Covid.