PRODUCTION
Baisse sur les légumes
Les cultures légumières accusent une baisse moyenne de 15 % en 15 ans. La majorité des espèces est concernée. L’artichaut, le céleri, l’ail et le navet ont vu leur volume chuter de 30 à 40 % depuis 2000.
Ce déclin s’explique essentiellement par une baisse de la consommation. La salade et l’endive ont perdu un quart de leurs volumes. L’évolution des gammes de produits érode les volumes des types traditionnels de salade : laitue, chicorée, endive, pour laisser la place aux sucrines, iceberg, roquette, pour lesquelles l’offre concurrente est très présente. « La diminution de la production de carotte affecte les produits à destination du frais, avec une perte d’un tiers des volumes alors que ceux pour la transformation ont crû de 25 % », commente Christian Hutin, Ctifl. La diminution de la production de courgette de 17 % s’est accompagnée d’une augmentation des importations. Le chou-fleur connaît une baisse similaire due à une érosion des ventes. La production de tomate a diminué de 10 % sous la forte baisse des volumes destinés à la transformation, réduits de 40 % environ. Les nouvelles tendances de consommation ont toutefois favorisé la betterave rouge, avec plus de 130 000 tonnes produites en moyenne sur 2012-2014 (+47 %), la mâche et le céleri-rave. Ces trois légumes sont portés par l’offre croissante des plats prêts à consommer. La famille des citrouilles et potirons se porte bien avec une croissance de 44 %. « La croissance de l’aubergine est récente mais elle ne comble pas le déficit national. Deux tiers des volumes consommés est importé », note l’ingénieur. Enfin, l’échalote se développe par le dynamisme des exportations.